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chronique du 4 octobre 2013

 

Qumrân

grotte

(photos © Sébastien Doane)


Qui n’a pas entendu parler de Qumrân? C’est le lieu d’une des plus grandes découvertes archéologiques du 20e siècle : les rouleaux de la mer Morte. Ayant longuement écouté mes professeurs à ce sujet, je pensais que je connaissais bien le lieu avant d’y mettre le pied. Pourtant, j’y ai fait plusieurs découvertes.

     Pour s’y rendre, on descend de Jérusalem vers la mer Morte. Comme Jérusalem est 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, et que la mer Morte est 400 mètres en dessous, la descente se fait assez rapidement.

     Le site de Qumrân est très accessible. On peut littéralement marcher à travers les ruines de la communauté qui y vivait. On peut monter sur la tour d’observation, s’assoir et lire dans le scriptorium, ou prendre sa collation dans la salle à manger.

ruines de Qumrân

     Lorsqu’on parcourt les ruines, le nombre de citernes et de bains rituels ne peut que nous impressionner. Presque une pièce sur trois servait à ces fins. Il faut dire que l’eau est un enjeu majeur à cet endroit. On se trouve en plein désert de la Judée. Là où il ne pleut que quelques fois par année en hiver. Comme toute la pluie arrive en même temps, la terre ne peut l’absorber et l’eau des montagnes environnantes s’écoule dans un wadi à proximité des ruines. Les habitants de Qumrân avaient mis au point un système de canaux pour récolter cette eau précieuse et en garder pour toute l’année.

bain rituel

     Avec la température de 40 Celsius, l’absence de végétation et le peu d’ombre, j’aurais bien aimé moi aussi prendre un bain rituel. Malheureusement, ils étaient tous à sec.

Après avoir visité les ruines, je suis allez voir la fameuse grotte 4 (première photo), où on a trouvé plusieurs manuscrits importants. L’image de cette grotte a fait le tour du monde.

les grottes vues de la montagne

     Avant de me rendre sur place, je croyais que la grotte était en haut des ruines dans les montagnes menant vers Jérusalem. Au contraire, c’est vers le bas qu’il faut regarder. Cette grotte se trouve dans la roche marneuse friable au bas du wadi de Qumrân. Voici une vue des ruines (en haut à gauche) et de la grotte 4 (au milieu). Cette photo prise de la montagne montre bien que les grottes sont en bas des ruines.

     Le livre touristique guidant ma visite affirmait qu’il y avait une grotte qu’on pouvait voir à 10 minutes de marche des ruines. Voyant un seul sentier, je m’y engage en pensant que je pourrais accéder à une autre grotte.

     En fait, plus tard j’ai compris que mon guide parlait du point d’observation de la grotte 4 que j’avais déjà visitée. Sans le savoir, j’étais sur un sentier assez escarpé pour monter la montagne par le wadi. Un sentier emprunté par ceux qui aiment faire de la descente en rappel. Je n’avais pas mon équipement d’escalade, mais j’ai continué l’ascension.    

le wadi

     Après six mois sans aucune pluie, il y a encore de l’eau à un endroit dans le wadi. C’est la tache verte au milieu de cette photo.

     Arrivé au sommet du wadi, on se retrouve dans les montagnes désertiques de la Judée. Il n’y a plus rien. Pas de signes de présence humaine, animale ou végétale. Que des pierres, des roches et du sable sur les collines devant moi.

le désert

     Si vous marchez pendant 20 km dans cette direction, vous aller arriver à Jérusalem. Cette marche est particulièrement difficile. D’une part, il n’y a pas de repère visuel, c’est donc facile de se perdre. D’autre part, les conditions sont extrêmes : le soleil est brûlant, la chaleur est extrême et les grands vents soufflent sans arrêt. Il faut avoir les ressources nécessaires pour entreprendre ce voyage. Ma gourde étant vide, j’ai dû redescendre le plus rapidement possible puisqu’il était midi et que je ne voulais pas y laisser ma peau. Je garde un souvenir incroyable de cette marche seul dans le désert.

     De retour en bas, je suis rapidement allé me réhydrater et je me suis installé pour regarder le film réalisé pour le parc national de Qumrân. La vidéo était vraiment ridicule. Le lien possible entre Jean Baptiste et les Esséniens vivants à Qumrân occupait la majorité du temps de celui-ci. Je ne suis pas un expert de Qumrân, mais je sais que le lien entre les deux est très difficile à prouver. Puis, aucun mot sur l’importance des manuscrits pour la reconstitution du texte biblique. Le contenu de cette vidéo est médiocre, mais l’air conditionné qu’on retrouve dans l’endroit de visionnement m’a fait revivre après deux heures d’ascension dans les montagnes désertiques.

     Un autre coup de cœur : le restaurant du Kiboutz de Qumrân. Au milieu du désert, on ne s’attend pas à grand-chose, pourtant c’était un des meilleurs repas de mon voyage.

Sébastien Doane

Article précédent :
Le mont Tabor : expérience de nature et de spiritualité

 

 

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