Le furet biblique
chronique du 4 octobre 2013

furet

 

 

Un yod si petit

yod

« Je vous le dit en vérité : avant que ne passe le ciel et la terre, pas un i pas un point sur l’i ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. » On voit bien ici la faiblesse des traductions. Le « i » est la traduction du iota grec, du yod hébraïque. Or, en hébreu, c’est la plus petite lettre, alors qu’en français, le « i » est aussi mignon que le « e ». Il y a plus subtil encore sous ce petit « yod »… La grammaire hébraïque est originale : elle n’utilise que deux temps ignorés en français : l’accompli et l’inaccompli. Une action accomplie est une action terminée, qui ne se répètera plus. C’est donc le passé. L’inaccomplie réfère à une action qui continue. Or, le « yod » est la voyelle qui s’ajoute à un verbe pour désigner une action inaccomplie. Ainsi Exode 15,1 dit : « Moïse entonna le cantique… ». Un commentaire rabbinique traduit : « Moïse chantera » (yashir et non shar). Avec Jésus on est toujours dans l’inaccompli… c'est-à-dire qu’il reste encore des choses à venir !

Gérard Blais

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L’Évangile selon Hercule Poirot

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