chronique du 18 avril 2014

L’arche de Noé dans l’actualité

Noah

Il ne se passe pas une année sans que l’arche de Noé fasse une apparition dans l’actualité. Plusieurs personnes cherchent l’arche comme on a cherché le saint Graal. Des hypothèses font jour ici et là. Par exemple, l’arche pourrait se trouver dans la mer Noire. Des chercheurs avaient identifié de grandes inondations dans cette région 7000 ans avant Jésus. D’autres chercheurs ont dit que cela n’était pas possible. On retournait donc à la case départ.

Le film Noé du réalisateur Darren Aronofsky [1] réalisé au coût de 130 millions de dollars a déjà rapporté plus de 75 millions aux États-Unis et un peu plus de 1 million au Québec. Ce film suscite cependant la controverse.

L’histoire du déluge que l’on retrouve aux chapitres 6 à 9 du livre de la Genèse est dans les faits une histoire plurielle qui possède plus d’une source. Il s’agit de l’épopée de Gilgamesh que l’on retrouve dans une version plus récente dite version standard de Babylone (1100 a. v. J-C) et une plus ancienne l’épopée d’Atrahasis (1700 a. v. J-C). Ces épopées nous apprennent qu’un homme sage nommé Atrahasis a reçu l’ordre du dieu Enki de se sauver d’un déluge, lui et sa famille ainsi que les espèces d’animaux, en construisant une arche afin d’échapper à une inondation cosmique.

Pour les chercheurs, les rédacteurs du livre de la Genèse utilisent plusieurs détails issus de l’épopée mésopotamienne. Il est clair que la tradition hébraïque a reçu ce matériel rédactionnel de quelques sources intermédiaires. Elle a procédé à un ajustement en accord avec les besoins et les concepts de la religion juive. Plusieurs cultures renferment un récit d’un déluge dans leurs traditions.

[1] On peut lire une très bonne critique de ce film à cette adresse.

Jérôme Martineau

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