chronique du 26 décembre 2014

Découverte du lieu de sépulture de saint Étienne

scribe robotisé

Le martyr de saint Étienne
Tympan de l’église Saint-Étienne-du-Mont. Circa 1863.

Une équipe d’archéologues israélo-palestinienne a annoncé qu’elle a découvert le lieu de sépulture de saint Étienne que l’on qualifie de premier martyr de la chrétienté. Cette découverte a été faite sur le site archéologique de Khirbet El Tireh situé à deux kilomètres de la ville palestinienne de Ramallah. Ces recherches font partie d’un projet promu par l’Université Al Qods et sont concentrées autour des restes d’un important complexe byzantin comprenant une église et un monastère.

L’archéologue palestinien Salah Hussein al Hudeliyya a confirmé la découverte d’indices qui permettent d’identifier la zone archéologique qui contiendrait la sépulture de saint Étienne. Les archéologues sont tombés sur une inscription à l’intérieur d’une église qui indique que celle-ci aurait été construite en « l’honneur du saint apôtre, archidiacre et protomartyr Étienne, enterré ici en l’an 35 de Notre-Seigneur ». L’arrestation d’Étienne, son procès et sa lapidation sont racontés aux chapitres 6 et 7 du livre des Actes des apôtres. Sa fête liturgique est célébrée le 26 décembre.

Source : Agence Fides, 22 novembre 2014

Note : Traditionnellement, les restes de saint Étienne sont situés dans une église du 5e siècle qui était sur le terrain de l’École biblique de Jérusalem. La tradition veut qu’en 415, le corps du protomartyr est découvert par un dénommé Lucien, prêtre à Caphar-Gamala, qui avait eu la révélation de son emplacement au cours d’un songe. L’évêque Jean de Jérusalem fait procéder solennellement à la translation du corps du martyr à l’église du Mont-Sion de Jérusalem, le 26 décembre 415. L’évêque Juvénal, successeur de Jean, commence la construction à Jérusalem d’une basilique destinée à recueillir la dépouille de saint Étienne. Les travaux sont repris en 438 sous l’impulsion de l’impératrice Eudoxie (Eudocie), épouse de Théodose II. Les restes du martyr sont transférés dans la nouvelle basilique, qui ne sera d’ailleurs achevée que vingt ans plus tard, lors de la cérémonie de dédicace par saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie, le 15 mai 439. L’actuelle basilique a été construite sur cet emplacement par les Dominicains à la fin du 19e siècle.

Jérôme Martineau

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