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chronique du 19 février 2016

 

 

Le Codex d’Alep est inscrit au Registre du patrimoine de l’Unesco

Codex d'Alep

(photo : Wikimedia)

Le Codex d’Alep, un précieux manuscrit du Xe siècle, vient d’être inscrit au Registre international des biens culturels sous protection spéciale de l’Unesco, l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Exposé en permanence au sanctuaire du Livre du musée d’Israël (et aussi accessible en ligne), le codex contenait à l’origine l’ensemble des livres de la Bible hébraïque. Depuis son transfert de Syrie en Israël, presque toutes les pages de la Torah, les cinq premiers livres de la Bible, ont été perdues.

Ce codex était la plus ancienne version connue de la Bible hébraïque avant la découverte des manuscrits de la mer Morte. Pour le judaïsme, il demeure l’un des plus précieux manuscrits en raison de l’autorité que lui a conféré le rabbin Moïse Maïmonide en l’utilisant comme base pour édicter les règles de transmission de la Torah.

Composé entre 910 et 930 à Tibériade (en Galilée), le codex a connu une histoire mouvementée. Utilisé par la communauté karaïte de Jérusalem au XIe siècle, il est emporté en Égypte pendant la première croisade; c’est là que Maïmonide l’aurait utilisé. D’Égypte, le manuscrit aurait été transféré en Syrie à la fin du XIVe siècle. En 1947, dans la foulée de la création de l’État d’Israël, des émeutes éclatent dans le monde arabe et la grande synagogue d’Alep, où était conservé le codex, est profanée. Le manuscrit est mutilé et sur les 487 pages estimées de l’original, seule 294 ont été rapatriées en Israël en 1958.

Selon Matteo Munari, professeur au Studium biblicum franciscanum (Jérusalem) : « Il s’agit du second codex le plus important après celui de Leningrad, certainement rédigé sur la base de celui d’Alep, d’où son inscription au patrimoine de l’Unesco. Malheureusement, le Codex d’Alep a été mutilé de sa partie la plus importante pour les juifs, indique le père Munari, puisque presque toute la Torah, qui correspond au Pentateuque, a disparu. » [1] On peut toutefois espérer retrouver cette portion du codex car une page manquante a été restituée en 1982 et un autre fragment a refait surface en 2007.

[1] Propos recueillis par Marie Malzac : « Le Codex d’Alep entre au patrimoine de l’Unesco », La Croix. Article consulté le 14 février 2016.

Source : Ofer Aderet, « 60 Years After Smuggled Into Israel, Aleppo Codex Gains UNESCO Recognition », Haaretz (9 février 2016).

Sylvain Campeau

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