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Célébrer la Parole

 

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Treizième dimanche ordinaire (A) - 27 juin 1999
 

Choisir Jésus

          Non la paix, mais le glaive (Mt 10,37-42)
          Autres lectures : 2 R 4,8-11.14-16a; Ps 88; Rm 6,3b-4.8-11

 

Tout au long de notre vie, nous sommes confrontés à des choix. Les plus quotidiens n'engagent pas notre existence à long terme. D'autres ont cependant une importance telle que nous devons les étudier avec beaucoup de discernement, car ils engagent notre avenir, comme le choix d'une profession ou la réponse à une vocation.

Pas de choix sans dérangement

     Jésus nous place aujourd'hui devant un choix radical dont la formulation nous heurte et porte à confusion: « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi. (...) Qui veut garder sa que pour soi la perdra; qui perdra sa vie à cause de mot la gardera. » Faut-il rejeter les personnes avec lesquelles nous avons des liens d'affection pour suivre Jésus? Devons-nous nous isoler du monde pour mieux aimer le Seigneur? Sûrement pas, car l'amour de Jésus pour son Père n'avait d'égal que son amour pour les humains. Jésus nous prévient cependant que nous avons une décision à prendre qui ne souffre aucune équivoque: le suivre ou le rejeter, bâtir notre vie avec lui ou sans lui, même si ce choix peut être déchirant à ses heures. Jésus nous demande de risquer notre vie en mettant notre foi en lui et en faisant de l'Évangile la règle qui unifie notre vie. A l'école de l'Évangile, nous apprenons à développer avec les autres une solidarité nouvelle en les considérant comme des frères et des soeurs. Cette réalité nouvelle est dérangeante; pour la vivre, il faut retourner sans cesse à la source qu'est l'Évangile.

Dans la tourmente

     Notre choix de suivre Jésus nous place parfois en situation de contradiction avec les tendances du monde. Nous avons l'impression d'être « un oiseau rare ». Alors que l'Évangile est pour nous une parole de vie, il est considéré par beaucoup comme une parole parmi d'autres; il fait souvent l'objet d'une banalisation, même de la part de certains chrétiens. En tant que chrétiens et chrétiennes qui sont établis dans une communion de destin avec Jésus Christ, il faut s'attendre à un moment ou l'autre à vivre l'Évangile dans la tourmente. Seule une adhésion ferme au Seigneur nous aidera à tenir debout.

Yves Guillemette, ptre

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1760. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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