INTERBIBLE
Au son de la cithare
célébrer la paroleintuitionspsaumespsaumespsaumes
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Célébrer la Parole

 

orant
Imprimer
Trente-troisième dimanche ordinaire (A) - 14 novembre 1999
 

L'Évangile est un capital

          La parabole des talents (Mt 25,14-30)
          Autres lectures : Pr 31,1-13.19-20.30-31 ; Ps 127 ; 1 Th 5,1-6

 

Dans la parabole des talents, on peut s'étonner de la façon d'agir du maître de maison. N'est-il pas impulsif, voire téméraire? Pourquoi n'a-t-il pas lui-même placé son argent à la banque, comme il le mentionne dans les reproches à son serviteur qui lui rapporte intact son talent? Pourquoi a-t-il confié ses biens à ses serviteurs sans leur donner de directives, les laissant ainsi agir à leur guise?

Des biens importants

     Notre maître dispose d'une somme imposante. La valeur du talent est de 34 kilogrammes d'or ou d'argent. Un petit calcul nous indique que notre maître aurait dû travailler 131 ans sans s'accorder une seule journée de congé pour accumuler sa fortune. On doit donc en conclure que Jésus amplifie les choses pour mettre son message en valeur.

     Le maître fait preuve d'une grande confiance envers ses serviteurs, qu'il semble bien connaître, puisque chacun reçoit des talents selon ses capacités de gestion. Les deux premiers serviteurs s'empressent aussitôt de faire fructifier les talents reçus. Le troisième serviteur, connaissant l'âpreté de son maître, préfère jouer sûr et cache le talent. Lors de la reddition des comptes, il essuiera les reproches de son maître, tandis que les deux autres seront qualifiés de bons et fidèles serviteurs. Eux aussi devaient connaître le caractère de leur maître, mais ils ont pris soin de ses biens comme s'ils leur appartenaient. Ce qui ne les a pas empêchés de prendre des risques.

Le bien de l'Évangile

     Située dans le contexte d'un discours sur le retour glorieux du Christ à la fin des temps, la parabole nous renseigne sur l'agir des disciples de Jésus en ce temps d'attente qui est le nôtre. Jésus confie ses biens à ses disciples, c'est-à-dire son Évangile. Il a confiance que nous prendrons soin de cet Évangile. Comme un capital qui appartient au Christ, nous nous efforcerons de le faire valoir. Il nous le confie en connaissant nos capacités et nos habiletés. Nous sommes invités à être des serviteurs de l'Évangile, bons et fidèles. Jésus ne précise pas les moyens à prendre pour faire connaître sa personne et son message. Il a confiance en notre esprit d'initiative et de créativité. Notre foi au Christ nous permet d'accomplir les mêmes oeuvres que Jésus et, comme le rapporte saint Jean, qui croit en lui pourra même en faire de plus grandes (voir Jn 14,12). Jésus nous a donné son Esprit pour que nous continuions d'agir en son nom. Laissons l'Esprit créateur nous conduire sur des chemins audacieux pour que l'Évangile déploie sa fécondité et sa puissance transformante.

Yves Guillemette, ptre

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1771. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

Chronique précédente :
Le retour attendu de l'Époux