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Quatrième dimanche de Pâques A - 25 avril 1999
 

Le labyrinthe de la vie

          La parabole du pasteur, du voleur et des brebis (Jn 10,1-10)
          Autres lectures : Ac 2,14a.36-41; Ps 21 (22); 1 Pi 2,20b-25

 

Tout le monde connaît le jeu du labyrinthe. Il faut traverser un réseau compliqué de chemins pour atteindre la sortie. Chemin faisant, plusieurs intersections s'offrent à nous comme autant de portes. Une seule mène à la réussite. Les autres ne s'ouvrent que sur des culs-de-sac. Il en va de même dans la vie. Tout le monde cherche le bonheur. Pour y arriver, nous devons prendre une multitude de décisions pour bien nous orienter. Il est souvent facile de se perdre dans un détour qui ne mène nulle part. Dans l'évangile, Jésus se présente comme étant la porte qui conduit au bonheur. L'image du bon pasteur montre qu'il dirige les siens à bon port. Par son enseignement et par sa vie, il trace le chemin du bonheur... la route de la vie en abondance.

Jésus le vrai pasteur

     Qui doit guider le peuple sur le plan religieux? Au temps de Jésus, les pharisiens s'acquittaient de cette tâche. Ils aidaient les croyants à incarner la Loi dans leur vie de tous les jours. Leur influence était grande. Malheureusement, la stricte observance de la Loi leur faisait commettre des excès. Plusieurs pharisiens allaient jusqu'au mépris des pauvres et des pécheurs qui ne pouvaient respecter les 613 préceptes. Selon Jésus, l'attitude méprisante de ces pharisiens n'est pas digne d'un authentique pasteur. Durant toute sa vie, Jésus la critiquera sévèrement. Selon lui, nul ne peut limiter la miséricorde de Dieu. Dans ce sens, Jésus se montre le véritable pasteur. Encore de nos jours, plusieurs marchands font miroiter des bonheurs éphémères. Alors, il revient à chacun de ne pas perdre de vue le véritable pasteur qui, lui, sait conduire au bonheur durable.

Destination « terre bonheur »

     Jésus, le bon pasteur, conduit les siens: « Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir... il marche à leur tête. » (v. 3) Ce vocabulaire est typique des déplacements majeurs du peuple d'Israël. La première grande libération du peuple d'Israël remonte au XIIIe siècle av. J.-C. Par l'intermédiaire de Moïse, Dieu libère les Hébreux de l'esclavage en Égypte. C'est l'exode. Au VIe siècle av. J.-C., l'exil à Babylone marque profondément les croyants. Le prophète Michée annonce le retour des exilés en des termes qui se rapprochent de l'évangile du jour: « Les hommes franchissent la porte et sortent par elle... Yahvé à leur tête. » (Mi 2,13). Au début de notre ère, le peuple de Dieu vit une transition capitale. Jésus fait sortir des gens du judaïsme pour inaugurer le christianisme. Tête de l'Église, Jésus conduit les chrétiens vers la « terre bonheur ».

Daniel Monpetit

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1751. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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