Le
labyrinthe de la vie
La
parabole du pasteur, du voleur et des brebis (Jn 10,1-10)
Autres
lectures : Ac 2,14a.36-41; Ps 21 (22); 1 Pi 2,20b-25
Tout le monde connaît le jeu du labyrinthe.
Il faut traverser un réseau compliqué de chemins pour
atteindre la sortie. Chemin faisant, plusieurs intersections s'offrent
à nous comme autant de portes. Une seule mène à
la réussite. Les autres ne s'ouvrent que sur des culs-de-sac.
Il en va de même dans la vie. Tout le monde cherche le bonheur.
Pour y arriver, nous devons prendre une multitude de décisions
pour bien nous orienter. Il est souvent facile de se perdre dans
un détour qui ne mène nulle part. Dans l'évangile,
Jésus se présente comme étant la porte qui
conduit au bonheur. L'image du bon pasteur montre qu'il dirige les
siens à bon port. Par son enseignement et par sa vie, il
trace le chemin du bonheur... la route de la vie en abondance.
Jésus
le vrai pasteur
Qui doit guider
le peuple sur le plan religieux? Au temps de Jésus, les pharisiens
s'acquittaient de cette tâche. Ils aidaient les croyants à
incarner la Loi dans leur vie de tous les jours. Leur influence
était grande. Malheureusement, la stricte observance de la
Loi leur faisait commettre des excès. Plusieurs pharisiens
allaient jusqu'au mépris des pauvres et des pécheurs
qui ne pouvaient respecter les 613 préceptes. Selon Jésus,
l'attitude méprisante de ces pharisiens n'est pas digne d'un
authentique pasteur. Durant toute sa vie, Jésus la critiquera
sévèrement. Selon lui, nul ne peut limiter la miséricorde
de Dieu. Dans ce sens, Jésus se montre le véritable
pasteur. Encore de nos jours, plusieurs marchands font miroiter
des bonheurs éphémères. Alors, il revient à
chacun de ne pas perdre de vue le véritable pasteur qui,
lui, sait conduire au bonheur durable.
Destination
« terre bonheur »
Jésus,
le bon pasteur, conduit les siens: « Ses brebis à
lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir...
il marche à leur tête. » (v. 3) Ce vocabulaire
est typique des déplacements majeurs du peuple d'Israël.
La première grande libération du peuple d'Israël
remonte au XIIIe siècle av. J.-C. Par l'intermédiaire
de Moïse, Dieu libère les Hébreux de l'esclavage
en Égypte. C'est l'exode. Au VIe siècle av. J.-C.,
l'exil à Babylone marque profondément les croyants.
Le prophète Michée annonce le retour des exilés
en des termes qui se rapprochent de l'évangile du jour: « Les
hommes franchissent la porte et sortent par elle... Yahvé
à leur tête. » (Mi 2,13). Au début
de notre ère, le peuple de Dieu vit une transition capitale.
Jésus fait sortir des gens du judaïsme pour inaugurer
le christianisme. Tête de l'Église, Jésus conduit
les chrétiens vers la « terre bonheur ».
Daniel Monpetit
Source: Le Feuillet biblique,
no 1751. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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biblique de Montréal.
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