Choisir
le meilleur... et vivre avec les conséquences !
Le témoignage des premiers disciples
(Jn 1,35-42)
Autres lectures : 1 Sm 3b-10.19
; Ps 39 ; 1 Co 6,13b-15a.17-20
Nous rencontrons aujourd'hui des gens qui ont choisi ce qui leur
semblait le meilleur. Samuel, Paul et les premiers disciples ont
accepté de vivre avec les conséquences de leur choix.
Chacun des échantillons de Bible proclamés aujourd'hui
rejoint un enjeu actuel de la vie des croyants et des croyantes.
Pour devenir autre chose que le serviteur
du gardien du temple, Samuel doit d'abord avouer qu'il ne sait pas
ce qui se passe dans sa nuit. Pour aller au-delà de ses essais
et de ses erreurs, il accepte d'être renseigné par
quelqu'un d'autre. Ces méandres vécus par Samuel sont
des échos de nos propres hésitations, de nos lenteurs,
de nos questions. Tout cela est essentiel pour devenir ce que Dieu
espère pour nous. Alors, qu'attendons-nous pour croire au
temps? Faisons nos paquets pour une longue aventure! Osons-nous
nous contenter de « psychologie pour consommation rapide »?
Notre Église regorge de gens compétents, disponibles,
capables de nous aider à trouver petit à petit des
réponses à nos questions de fond.
L'évangile selon Jean admire
les hommes qui questionnent puis suivent Jésus. Des gens
de notre époque sont en train de dénaturer la religion
en la réduisant à une vague « thérapie
du moi ». L'authentique religion permet d'aller au-delà
des frontières du moi. Choisir de suivre Jésus, c'est
s'attacher au Maître par excellence. En donnant à Jésus
le titre d'« Agneau de Dieu », on utilisait une image
forte, associée à la constellation la plus fascinante
de la science astronomique des Anciens. Selon eux, la constellation
du Bélier marquait le sommet de la création... Il
aurait fallu être bête pour ne pas suivre l' «
Agneau de Dieu »!
Jésus se rencontre dans une
chaîne de témoins. Nous avons une place dans cette
aventure. Derrière nous, voici des gens qui nous ont proposé
cette rencontre. Devant nous, des gens viendront à la foi
parce que nous aurons été proches d'eux, dans la vérité
de notre expérience spirituelle. La foi repose sur des témoins
qui vivent les mêmes limites que les nôtres. Cela devrait
nous rassurer! La foi n'est pas réservée aux héros
et aux parfaits. C'est une affaire de « monde normal »,
de gens de plus en plus enracinés dans la réalité
de leur être de chair et de sang.
Tout ce que je suis est impliqué
dans ma vie de foi. Le corps occupe donc beaucoup de place dans
une prise en charge réaliste de notre spiritualité.
On ne peut pas être catholique seulement de cur ou de
tête. On doit l'être jusque dans son corps, affirme
saint Paul. Le corps du disciple est un temple, le signe de la présence
de Dieu. Un signe de l'Esprit à l'uvre dans le monde!
N'allons pas priver Dieu d'un tel moyen de contact avec notre monde...
Alain Faucher, ptre
Source: Le Feuillet biblique,
no 1780. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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biblique de Montréal.
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