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Vingt-cinquième dimanche ordinaire B - 24 septembre 2000
 
La voie du service

Deuxième annonce et le plus grand disciple (Marc 9,30-37)
Autres lectures: Sg 2,12.17-20; Ps 53 (54); Jc 3,16-4,3

 

Pierre, un jour, reconnaît Jésus comme le Messie. Sa profession de foi est un pur don de la grâce. Immédiatement après, l'évangéliste Marc nous indique que Jésus fait une première annonce de sa passion (8, 31-33), puis une deuxième (9, 31). Les disciples sont alors plongés dans une crainte indescriptible et dans une incompréhension totale. Ces hommes connaissent pourtant leur maître, ils vivent depuis un bon moment avec lui, écoutent son enseignement. En faisant mémoire de cette annonce plusieurs années après, les disciples, puis l'évangéliste, nous informent que Jésus dévoilait petit à petit la profondeur de son être et de sa mission. Quel est donc l'identité profonde de Jésus?

     L'épisode de l'enfant (vv. 36-37) est un symbole très évocateur qui va nous conduire à la personne du Christ. L'enfant demande soin et protection, accueil et tendresse, temps et dévouement. Quelqu'un est-il plus démuni que le petit de l'homme? Par essence, il est l'être le plus faible et le plus fragile qui soit. Tous comprennent cette réalité. En attirant à lui l'enfant, en l'embrassant, Jésus enseigne en acte. À ses disciples qui comprennent si peu sa personne (9, 9-10.32), Jésus indique quel chemin il emprunte, un chemin qui n'est pas une voIe de privilège.

     Oui, ils sont obtus et ridicules ces hommes qui se disputent un ordre de préséance dans le Royaume (v. 34), qui désirent un certain pouvoir. Le chemin de Jésus se veut un chemin d'accueil et de service : Si quelqu'un veut être le premier qu'il soit le dernier et le serviteur de tous (v. 35). Le chemin que Jésus recommande à ses disciples est en réalité celui qui est le sien.

     Depuis le début de l'évangile, Marc répète que Jésus est « bonne nouvelle » (1,1; 8,35; 10,29). Cette bonne nouvelle apparaît très paradoxale à nos yeux. C'est quelle exige un renversement de nos valeurs. Elle bouleverse nos perspectives habituelles. Elle affirme que l'authentique grandeur humaine, la dignité profonde du croyant réside dans l'humble service d'autrui.

     Jésus ne commande pas, mais suggère ce qui peut donner sens et solidité à notre vie : Si quelqu'un veut... Celui qui écoute a une décision à prendre. Jésus lui-même assume la condition de serviteur en se soumettant à la volonté de son Père, il prend la décision de monter à Jérusalem. Dans la douceur et la patience, il sera le Fils méprisé, livré aux mains des hommes (v. 31), le Fils au service de ses frères et soeurs. Il sera, selon l'expression de Léon le Grand, celui qui demeurant « dans la condition de Dieu... va aussi jusqu'au bout de la condition de serviteur... par vouloir de miséricorde ».

Julienne Côté, CND

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1807. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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