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Vingt-sixième dimanche ordinaire B - 1er octobre 2000
 
En mon nom

La suite du Christ (Marc 9,38-43.45.47-48)
Autres lectures: Nb 11,25-29; Ps 18 (19); Jc 5,1-6

 

L'Évangéliste Marc a fait une parenthèse dans le récit du ministère public de Jésus pour rapporter un enseignement réservé au groupe des Douze. La scène se passe dans l'intimité de la maison de Capharnaüm. Les questions abordées sont disparates. On chercherait en vain leur cohérence, car nous sommes en présence de propos de Jésus, épars dans les autres Évangiles, mais qui, chez Marc, ont été réunis en fonction des besoins de la catéchèse. Ainsi nous relevons une question de Jean à propos d'un exorciste. Étranger au groupe des Douze, mais agissant au nom de Jésus (vv. 38-40); une parole sur le verre d'eau donné au disciple (v. 41); un avertissement contre le scandale des petits (v. 42); et enfin une série de mises en garde contre les occasions de pécher (vv. 43-48).

Même si Jésus s'adresse au groupe restreint des Douze, son enseignement aura des conséquences sur la communauté des disciples au sein de laquelle les Douze exerceront leur ministère pastoral.

Malgré son incohérence apparente, ce petit recueil de citations recèle une certaine unité qu'il ne faut cependant pas imposer de force au texte. L'unité que nous suggérons concerne les conditions d'appartenance au Christ, en raison de la répétition de l'expression « en mon nom » ou d'autres semblables.

Notons tout d'abord que l'appartenance au Christ n'est pas uniformisée, mais plurielle. Les Douze sont mis en garde contre la tentation d'exclure quiconque a un rapport au Christ diffèrent de leur appartenance, tels les petits qui croient au Christ, l'inconnu qui donne au disciple un verre d'eau ou l'exorciste étranger qui chasse des esprits mauvais au nom de Jésus. Même s'il n'est pas du groupe, Jésus accepte que ce dernier puisse agir en son nom. Les Douze doivent écarter tout esprit sectaire qui les paralyserait dans l'annonce de l'Évangile et contredirait la volonté de Dieu d'offrir le salut à tout être humain.

L'appartenance au Christ comporte aussi des exigences morales élevées. Autant nos mains, nos pieds et nos yeux sont précieux et indispensables, autant notre comportement doit-il atteindre une qualité morale qui s'inspire de l'Évangile du Christ. Si nous appartenons au Christ, il faut agir pour lui et non pas contre lui.

Yves Guillemette, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1808. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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