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Deuxième dimanche de Pâques - 30 avril 2000
 
Heureux qui croit sans avoir vu !

Le tombeau vide (Jn 20,19-30)
Autres lectures: Ac 4,32-35; Ps 117; 1 Jn 5,1-6

 

Dans le récit de la manifestation de Jésus à ses disciples, Jean met en relief la vie nouvelle donnée aux personnes croyantes, une vie de ressuscités.

Créateur de vie

      Les disciples vivent dans les ténèbres de la peur, repliés sur leur tristesse, leurs blessures, le faux-bon qu'ils ont fait à Jésus lors de l'agonie et de la passion. Ils craignent les Juifs et plus tard, les persécutions. Qui va les sortir de cet enfermement? Qui peut sortir les croyants de leur morosité et de leur prostration?

      Jésus vint. Il focalise non sur lui-même, mais sur les disciples rassemblés en considérant ce qu'ils vivent pour mieux les projeter vers l'avenir. Oui, comme le Père l'a envoyé, il les envoie. Pour qu'ils soient ses témoins, il répand sur eux son souffle (v. 22). Comment ici ne pas se rappeler qu'au livre de la Genèse, Dieu insuffle une haleine de vie, et l'homme devint un être vivant (2, 7)? Ce dessein de vie passe par le Ressuscité qui recrée ses disciples et leur confie son esprit de mission.

Créateur de pardon et de paix

      En effet, la mort de Jésus a révélé toutes les failles de la foi des disciples. En se tenant au milieu d'eux, en leur montrant cette plaie par où passe son amour, Jésus les assure de son pardon. Encore faut-il que ce pardon soit accueilli! Les apôtres, burinés par la souffrance et travaillés par l'Esprit, vont s'ouvrir à ce don; ils recevront la tendresse miséricordieuse qui transformera radicalement les êtres qu'ils étaient. Le pardon, dans l'Église, a une dimension importante. Il passe par le rite mais, plus largement, il est une réalité dont tout croyant est appelé à témoigner, en communion avec Jésus. La réconciliation dans les familles, sur les lieux de travail, dans toutes les sphères de la société est toujours une victoire sur les forces de destruction qui travaillent le monde. Il faut avoir un bon « souffle » pour ne pas pactiser avec le péché et attester par ses gestes de pardon que le péché n'est pas tout-puissant.

     Et la Paix! Jésus par son pardon procure la paix. Cette paix donnée par Jésus, ce sont maintenant les croyants et croyantes qui, par le pouvoir du Christ, en sont dépositaires dans l'Église et au coeur de l'humanité. Ne prennent-ils pas le relais de Jésus de Nazareth? La paix qu'ils s'efforcent d'instaurer ne constitue-t-elle pas autant de signes de la manifestation du Ressuscité?

Julienne Côté, CND

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1795. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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« Il vit et il crut »