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Sixième dimanche de Pâques B - 28 mai 2000
 
Le commandement de l'amour

L'image de la vigne et des branches (Jn 15,9-17)
Autres lectures: Ac 10,25-26.34-35.44-48; Ps 97; 1 Jn 4,7-10

 

Le chapitre 15 de l'évangile de Jean aborde la question des relations entre Jésus et ceux qui font partie du cercle de ses intimes. Trois aspects sont développés: les disciples (vv. 1-8); les amis (vv. 9-17); les témoins (vv. 18-27). La lecture liturgique de ce dimanche présente le deuxième volet de ce triptyque.

     La pensée de Jésus s'articule autour de deux énoncés : vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous demande (v. 14) et ce que je vous commande, c'est: de vous aimer les uns les autres (v. 17). Présenté ainsi, le raisonnement a l'air simple : l'amitié avec Jésus dépend de l'obéissance au commandement de l'amour mutuel. En fait, la question est plus complexe parce que l'affection des disciples les uns pour les autres prend sa source en Dieu lui-même et mène vers Dieu.

Amour pour amour

      Si on demande à quelqu'un quel est l'enseignement le plus caractéristique de Jésus, il y a de bonne chance qu'il cite une des formes de ce qu'on appelle le commandement de l'amour. Pourtant, dans la vie quotidienne, on entend dire que l'amour ne se commande pas, qu'il doit naître spontanément de l'attirance entre les personnes. Qu'en est-il de ce commandement paradoxal?

      Jésus commence par affirmer que le point de départ de tout amour se situe dans le Père, car lui-même aime les siens comme il est aimé par son Père: Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés (v. 9). L'initiative vient donc de Dieu et se manifeste dans la personne de Jésus. La même idée revient plus loin, lorsque Jésus affirme que c'est lui qui a choisi ses disciples (v. 16).

      La réponse à cet amour, c'est évidemment aussi l'amour. Parce qu'ils se savent aimés de Dieu et aimés de Jésus, les disciples doivent demeurer dans l'amour (cf. vv. 9-10), ce qui n'est pas une attitude passive mais, au contraire, un engagement total qui peut aller jusqu'au don de sa vie (cf. v.13). Cette communion dans l'amour est source de joie (cf. v.11). Ce n'est pas pour rien que les anciens Pères de l'Église mettaient la tristesse au nombre des péchés capitaux: comment être triste si on se sait aimé de Dieu et si on essaie de répondre à cet amour?

Les amis de Jésus

      Cette expression a été rendue populaire par les manuels d'enseignement religieux. En fait, dans l'évangile, elle signifie beaucoup plus qu'un groupe d'amis réunis autour d'un chef. Jésus ayant transmis à ses disciples tout ce dont le Père l'avait chargé, peut les appeler ses amis (vv. 14-15). Cette promotion n'est pas qu'une récompense, c'est en même temps une mission : les amis de Jésus, en vivant l'amour comme Jésus Lui-même l'a vécu, doivent porter un fruit qui demeure (v. 16).

Jérôme Longtin, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1799. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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La voilà la jolie vigne!