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Dimanche des Rameaux et de la Passion - 16 avril 2000
 

Venez divin Messie!

L'entrée triomphale à Jérusalem (Mc 11,1-10)
Autres lectures: Es 50,4-7; Ps 21; Ph 2,6-11; Mc 14,1-15,47

 

L'entrée de Jésus à Jérusalem semble un récit sans symbolique particulière. Les spécialistes de l'Écriture sainte ont vite découvert que plusieurs éléments du texte livraient un message religieux: le Messie, le libérateur annoncé par les prophètes, arrive dans sa ville.

L'organisateur de l'événement

     Marc montre que Jésus met au point certains détails de son arrivée à Jérusalem. Il ordonne aux disciples d'aller chercher un ânon. Jésus sait où se trouve l'animal et il devine la réaction des gens qui verront les disciples prendre la bête. En arrivant sur un ânon, Jésus réalise une prophétie de l'Ancien Testament (Za 9,9) et répond aux attentes des habitants de Jérusalem. Cette connaissance anticipant les événements démontre la grandeur du personnage qui va entrer dans la capitale d'Israël.

L'ânon

     Jésus a donc choisi d'entrer à Jérusalem sur un ânon. Marc précise que cet animal n'a jamais été monté. Ce détail, anodin à première vue, recèle une dimension insoupçonnée. La bête va accomplir une fonction sacrée. L'homme que l'animal va transporter relève du domaine de Dieu. En effet, dans l'Ancien Testament, une bête qui n'a pas travaillé est souvent utilisée pour des fins religieuses (1 S 6,7; Nb 19,2; Dt 15,19). En choisissant un ânon inutilisé, Jésus affirme son appartenance à la sphère divine.

Une entrée royale

     Les gens de Jérusalem accueillent Jésus en l'acclamant et en déposant des manteaux et des feuillages sur son passage. Ce rituel est présent dans l'Ancien Testament (2 R 9,13). Il existe aussi dans les sociétés influencées par la culture grecque. C'était l'accueil réservé à un roi qui visitait une ville. Par leurs gestes, les habitants de Jérusalem expriment qui est Jésus pour eux: un nouveau roi envoyé par Dieu pour les délivrer. Cependant cette libération est spirituelle. Les Juifs envisageaient plutôt une délivrance politique et économique. Cette incompréhension mènera le Christ jusqu'à la croix. Au début de la Semaine Sainte, les chrétiens et les chrétiennes sont conviés, comme les gens de Jérusalem, à acclamer leur Sauveur.

Benoît Lambert

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1793. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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