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Dimanche du Christ, Roi de l'Univers C - 25 novembre 2001
 
Son éternité est désormais la nôtre

Jésus en croix est insulté (Lc 23, 35-43)
Autres lectures: 2 S 5, 1-3 ; Ps 121 (122) ; Col 1, 12-20

Dans un mois, nous serons en train de célébrer Noël. Cette fête chrétienne ancienne s'est développée sur les ruines de fêtes observées dans les calendriers païens. Nous nous souvenons : la source de vie de l'univers se donne à l'humanité en se faisant petit enfant naissant. Nous pouvons naître à notre tour dans l'espace infini de son amour éternel.

     En apparence, la fête du Christ-Roi est le contraire de la fête de Noël. Par exemple, c'est une fête inscrite officiellement au calendrier catholique depuis 1925. Cette création récente de l'Église catholique du XXe siècle correspond à un besoin de l'époque. La fête du Christ-Roi fournit des pistes pour vivre notre foi dans les circonstances réelles de notre époque.

     Le titre de « roi » implique des choses « graves », « lourdes de conséquence »... Parler de roi, c'est parler de gouvernement, c'est parler de vie collective, c'est parler de politique... Aujourd'hui, nous entendons un appel stimulant, une invitation à suivre Jésus sur les chemins du vrai monde, pour faire à ce monde le don de vraies solutions aux vrais problèmes. Nous confirmerons ainsi la présence continuelle d'un Dieu actif dans notre univers.

     Le titre de la fête semble évoquer la puissance de Dieu, puisque Jésus y est mis en évidence comme roi. L'évangile le montre agissant comme un Dieu présent… mais discret. Jésus en croix est affaibli. Il est pourtant capable d'introduire quiconque lui fait confiance dans une relation totalement différente. Une relation de contact avec le monde de Dieu. Une relation qui commence dans l'aujourd'hui, malgré toutes les apparences d'échec.

     En ce jour de fête, nous entendons pour une dernière fois les mots de l'Évangile selon Luc. Nous terminons cette « année de dimanche» où nous avons entendu Luc, le savant de l'amour de Dieu, nous décrire la miséricorde du Sauveur. En toute cohérence avec ce que nous avons proclamé au fil des semaines, nous contemplons aujourd'hui l'efficacité paradoxale de la faiblesse. Ce roi dont les chefs et les soldats se moquent, ce roi qui ne peut bouger parce qu'on l'a immobilisé en croix réussit à faire bouger un homme enfoncé dans le mal et à le faire entrer jusqu'à la maison d'éternité. Privé de sa dignité de citoyen et de membre du peuple de Dieu, Jésus en croix agit comme un roi en pleine possession de ses moyens. Parce qu'il se laisse bafouer, dénigrer, Jésus touche le coeur de celui qui ne savait faire que le mal, et il lui ouvre une perspective différente. Parce que nous sommes déjà de bonnes personnes, combien plus Jésus pourra-t-il ouvrir des horizons étonnants?

Alain Faucher , ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1859. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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