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Vingt-huitième dimanche ordinaire C - 14 octobre 2001
 
La cure miracle

Guérison de dix lépreux (Lc 17, 11-19)
Autres lectures: 2 R 5, 14-17 ; Ps 97 (98) ; 2 Tm 2, 8-13

 

L'évangile proclamé durant cette célébration dominicale relate la guérison de dix lépreux par Jésus. Soulignons que Luc est avare de détails sur le déroulement de la guérison (v. 14). L'évangéliste préfère plutôt décrire les circonstances du miracle car il peut le mieux faire apparaître la significationthéologique de l'événement.

Jésus

     Luc a intégré dans cette Bonne Nouvelle plusieurs titres qui révèlent l'identité du Seigneur. La prière des lépreux contient deux titres : Jésus et Maître. Jésus est rarement appelé par son nom dans les évangiles. Luc emploie ce nom, qui signifie " Dieu sauve ", en deux occasions : dans l'épisode du bon larron (Luc 23,42) et ici. Dans les deux récits, Jésus sauve des personnes. Luc affirme donc dans cet évangile que Jésus est le Sauveur. De plus en adjoignant au nom de Jésus le titre de Maître, l'évangéliste fait allusion à la toute-puissance de Jésus. Ces deux caractéristiques orientent le lecteur à reconnaître la divinité du Sauveur. Le comportement du lépreux samaritain à l'égard du Maître ajoute deux indices à la révélation de la nature divine de Jésus. D'abord le Samaritain se jette face contre terre devant Jésus. Ce geste de respect est réservé à Dieu. Le miraculé rend aussi grâce à Jésus, alors que l'action de grâce est d'abord adressée à Dieu. Ainsi la manière de s'adresser à Jésus et des gestes posés à son égard contribuent à la mise en lumière, la divinité de Jésus.

Le lépreux samaritain

     En Israël, les lépreux étaient regardés comme des pécheurs ayant subi un châtiment divin. Ils devaient se tenir, comme on le voit dans l'Évangile, à distance des passants (Lévitique 13,46). Ils étaient exclus de la société et de la pratique religieuse. Selon la Loi (Lv 13-14), la guérison d'un lépreux devait être reconnue par un prêtre. Le malade guéri était alors réintégré dans la société. En guérissant des lépreux, Jésus posait un geste qui dépassait le simple retour à la santé. Il effectuait un geste de salut puisqu'il délivrait les lépreux du péché qui les emprisonnait. De plus, notre lépreux, un samaritain appartient à un groupe dissident du judaïsme traditionnel, méprisé et exclu. En décrivant l'action de grâce du samaritain, Luc veut transmettre un élément important de sa pensée théologique. Il affirme que le salut chrétien s'adresse à tout le monde : juifs et non-juifs. Il suffit de croire en Jésus Christ pour être sauvé.

Benoît Lambert

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1853. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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