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Quatrième dimanche de Pâques C - 6 mai 2001
 
La promesse démesurée du bon pasteur

Jésus annonce à Pierre sa vocation (Jn 10,27-30)
Autres lectures : Ac 13,14.43-52 ; Ps 99 (100) ; Ap 7,9.14b-17

 

Le contexte du chapitre 10 de l'évangile selon Jean fait voir un climat larvé d'hostilité, des attitudes d'opposition de plus en plus prononcées. En fait, une lecture continue de cet évangile nous rendrait sensibles à une progression dans la tension et dans le refus de la part d'interlocuteurs précis. Ces derniers, à la suite d'une controverse sur l'observance du sabbat (5, 1-18), ont cherché à faire mourir Jésus. Ailleurs, à la suite d'une autre dispute, on a voulu le lapider (8, 59). Ici, au chapitre 10, on dit que les Juifs font cercle autour de lui, non pas pour l'ovationner, mais pour l'enfermer, comme on encercle une proie; la discussion d'ailleurs va se clore une fois de plus avec la tentative de le lapider (10, 31.39). La suite mentionne la décision du Sanhédrin de le mettre à mort (11, 47-53).

     Ce bref rappel indique que Jésus, le prophète de Galilée, a connu l'opposition et, comme tout être humain, il est passé par toutes sortes de servitudes et de vicissitudes; il a connu le creuset de la souffrance. Or, ce Jésus-là, bien incarné, se rapprochant des exclus de la société et des gens à la réputation douteuse, est celui qui est un avec le Père : le Père et moi, nous sommes un (v. 30). En d'autres mots, l'action concrète de Jésus est l'action du Père. Et puisque qu'il y a unité d'action, nous devons comprendre qu'il y a identité d'être, que la relation du Père et de Jésus éclaire celle de Jésus et des croyants.

     L'action de Jésus consiste à établir une communion profonde avec ceux qui écoutent sa voix. Il donne la vie en Dieu. Les croyants sont ceux qui, petit à petit, découvrent que la manière de Jésus d'être au monde, que sa vie donnée qui s'est terminée par la passion et la mort, que la résurrection, que la communauté croyante et que les sacrements sont déjà, maintenant, la vie éternelle. Cette vie se manifeste dans ce que nous avons à traverser et à supporter aujourd'hui, elle habite nos coeurs et nos vies.

     De plus, une promesse est offerte, une promesse qui dépasse toute mesure, qui défie nos façons humaines de voir, souvent étriquées : Jamais, elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main... et personne ne peut rien arracher de la main du Père (vv. 28.30). Cette parole est nourriture pour le cœur, fondement de notre espérance; elle est réconfort, protection absolue et dynamisante. On peut se fier au Christ puisqu'à l'heure de la passion, il s'est soucié de ses disciples, leur permettant ainsi d'échapper à ceux qui le conduisaient à la mort (6, 39; 17, 10-12; 18, 9). Voilà le mystère insondable de Jésus, Messie, bon pasteur. Bienheureux et bienheureuses ceux et celles qui écoutent sa voix!

Julienne Côté, CND

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1839. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Le Ressuscité, les apôtres, l'Église