INTERBIBLE
Au son de la cithare
célébrer la paroleintuitionspsaumespsaumespsaumes
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Célébrer la Parole

 

orant
Imprimer
Dimanche des rameaux de Carême C - 8 avril 2001
 
Sentence : peine de mort

Entrée à Jérusalem (Lc 19,28-40) et la Passion (Lc 22,14-23-56)
Autres lectures: Es 50,4-7 ; Ps 21 (122) ; Ph 2,6-11

 

Notre société accorde beaucoup d'intérêt aux procès. Par souci de justice, par curiosité ou par vengeance, plusieurs suivent attentivement le déroulement de certains procès. Dès son arrestation, le présumé auteur d'un crime est souvent « jugé » sur la place publique. Des citoyens réclament alors une sentence sévère et exemplaire. Dans le cas de crimes graves, on va jusqu'à souhaiter la peine capitale. Jésus fut aussi traduit devant la cour. Et même deux fois plutôt qu'une. Mais est-ce que justice a réellement été rendue?

      Au mont des Oliviers, tandis que Jésus prie son Père, des prêtres et des officiers de la garde du Temple se dirigent vers lui. Ils arrivent armés comme s'ils venaient à la rencontre d'un grand criminel. Guidés par Judas, ils arrêtent Jésus.

      Notre système de justice dénombrerait plusieurs irrégularités. Avant même de subir son procès, les gardiens maltraitent Jésus. Que faire de la présomption d'innocence? Ce concept semble inconnu pour eux. Pourquoi infliger un châtiment corporel?

      Emmené ensuite devant le grand conseil, Jésus doit se défendre seul. Pas d'avocats, personne pour assurer sa défense. Lors de l'interrogatoire, les chefs des prêtres ne manifestent aucune ouverture aux propos de Jésus. Au contraire, ils interprètent les réponses de Jésus à leur avantage. Quelle injustice!

      On intente alors un second procès. S'agit-il d'une forme d'appel du premier jugement? Pas du tout. Il ne faut pas s'attendre à un renversement de la décision de la première instance. D'ailleurs, les anciens du peuple sont déterminés à aller jusqu'au bout en faisant mettre à mort Jésus.

      Les juifs doivent obtenir la collaboration des Romains pour parvenir à leur fin. Ils n'ont pas en effet l'autorité requise pour condamner quelqu'un à mort. Seul le gouvernement romain peut le faire.

      Pilate et Hérode pourraient rendre justice et libérer Jésus. Ils ont l'entière juridiction pour le faire. Cependant, ces Romains n'ont pas le courage requis. Ils céderont à la pression et au chantage des chefs des prêtres. Ils condamneront Jésus à la peine capitale. Piètre consolation, Pilate reconnaîtra néanmoins l'innocence de Jésus.

     Accusé à tort, Jésus ne cherche pas à sauver sa peau à tout prix. Il ne réplique pas avec agressivité à la méchanceté dont il est l'objet. Au contraire, à la moindre occasion, il manifeste de la bonté. Lors de son arrestation, il guérit le serviteur du grand-prêtre qui vient de se faire trancher l'oreille. Sur la croix, il réconforte et accueille un autre condamné. La bonté de Jésus va jusqu'à prendre le visage du pardon. Sur la croix, il pardonne à ses agresseurs.

Daniel Montpetit

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1835. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

Chronique précédente :
De la pierre au sable