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Dimanche de la Sainte-Famille - 31 décembre 2000
 
Trouver Jésus le troisième jour

Premières paroles de Jésus au Temple (Lc 2, 41-52)
Autres lectures : 1 S 1, 20-22.24-28; Ps 8; 1 Jn 3, 1-2.21-24



 
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait! Comment est-ce possible que Marie et Joseph n'aient pas compris, eux qui avaient reçu le message de l'ange de l'Annonciation, entendu les bergers raconter le message céleste de la nuit de Noël, rencontré au Temple le vieillard Siméon et la prophétesse Anne...?

    Et comment nous, croyants et croyantes qui n'avons entendu ni ange ni prophète, comment pourrions-nous comprendre à notre tour si même les parents de Jésus ne comprennaient pas?

     J'aime penser que c'est justement le genre de question que saint Luc voulait que nous nous posions. Il devait s'attendre à ce que nous continuions de lire son livre. Et en allant jusqu'à la fin, nous trouverions bien des réponses. Mais déjà, il glisse des indices ici et là, laissant entendre que nous avons un avantage que Marie et Joseph n'avaient pas.

    Relisons le passage. Nous voyons Joseph et Marie, deux pèlerins parmi d'autres, s'éloigner de Jérusalem après la fête de la Pâque. Ils marchent toute une journée sans savoir ce que fait Jésus qui, à leur insu, discute au même moment avec les docteurs de la Loi. Après une journée de marche, ils se mettent à chercher leur enfant et le trouvent « au bout de trois jours ». Voilà l'indice! Aucun chrétien ne peut entendre ces mots sans penser tout de suite au dimanche de Pâques. C'est la Résurrection de Jésus, « au bout de trois jours », qui a tout changé! C'est la présence de Jésus Ressuscité avec les croyants qui leur permet de comprendre et de croire. Voilà ce que n'avaient pas les parents de Jésus. Et voilà ce que nous avons!

     C'est pourquoi saint Luc, bon conteur, prend soin de mettre en scène, à la fin de son évangile (après la Résurrection de Jésus), un autre épisode qui n'est pas sans rappeler l'aventure de Marie et Joseph. De nouveau, deux pèlerins quittent Jérusalem après la fête de Pâque et ils marchent tout le jour sans savoir ce que fait Jésus : nous les connaissons sous le nom de « disciples d'Emmaüs ». Eux non plus, ils ne comprennent pas. Et Jésus, encore une fois, explique les Écritures. Luc nous dit que Marie, sans comprendre, « gardait tout dans son cœur ». Les disciples d'Emmaüs, eux, sentent leur « cœur tout brûlant » et, en ce soir du « troisième jour », finissent par comprendre et reconnaissent le Ressuscité qui bénit le pain et le leur donne. Comme Marie et Joseph autrefois, ils retournent vite à Jérusalem, mais cette fois c'est parce qu'ils ont trouvé le Seigneur.

    Comme Marie et Joseph, nous sommes nous aussi sur la route de Jérusalem à la recherche de Jésus. Mais nous, nous savons que le Seigneur marche à nos côtés. Ensemble, ce dimanche, nous l'entendrons nous parler dans les Écritures et, à l'eucharistie, nos yeux s'ouvriront et nous nous réjouirons de sa Présence. Le troisième jour, c'est aujourd'hui.
 
Bertrand Ouellet

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1821. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Une rencontre sublime, lieu d'un passage