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Treizième dimanche ordinaire A - 30 juin 2002
 
Faire des choix

Le renoncement du disciple (Matthieu 10, 37-42)
Autres lectures: 2 Rois 4, 8-11.14-16a; Ps 88 (89); Romains 6, 3-11

Tous les jours, nous faisons des choix. Dans la majorité des cas, il s'agit de décisions assez banales : quel vêtement porter, quoi manger, quelle activité entreprendre… Toutefois, certains choix s'avèrent beaucoup plus lourds de conséquence : choisir une carrière, opter pour la vie conjugale, répondre à une vocation religieuse spécifique, décider d'avoir des enfants…

     Choisir peut parfois prendre du temps et devenir très déchirant car cela signifie aussi laisser de côté d'autres choix. Le processus de décision me permet ainsi d'exercer ma liberté. L'évangile appelle le disciple à prendre position, à choisir de suivre l'enseignement de Jésus dans sa totalité. Choix difficile, mais qui ne reste pas sans récompense.

Choisir Jésus

     Si nous avions à présenter le message chrétien à quelqu'un, nous choisirions probablement des phrases bibliques telles « Dieu nous aime », « Aime ton prochain comme toi-même », « Heureux, les artisans de paix...».

     En contrepartie, le texte du jour semble insensé. Jésus veut qu'on le préfère à ses parents ou à ses propres enfants. Il ajoute même qu'il faut porter sa croix et perdre sa vie. A première vue, ce ne sont pas des propos qui pourront attirer des gens au christianisme.

     Que comprendre de ce texte? Ce serait une mauvaise réaction que de penser que Jésus s'adresse exclusivement aux douze Apôtres.

     En réalité Jésus nous oblige à faire des choix et à nous demander: quelle place Dieu occupe-t-il dans ma vie? Tout baptisé est concerné par cette question. Choisir Jésus signifie en même temps mettre des choses de côté. Que mettons-nous de côté pour faire de la place à Dieu dans notre existence? Voilà une autre façon de voir le sérieux de notre choix en faveur de Jésus.

Vivre sa foi au quotidien

     Si l'on porte un regard sur l'ensemble de l'enseignement de Jésus, on s'aperçoit que l'amour de Dieu s'incarne dans l'amour du prochain. L'amour de Dieu passe donc par l'amour de ses parents et de ses enfants. Impossible d'aimer l'un sans aimer l'autre. La seconde partie de l'évangile du jour montre bien que la foi se vit dans le quotidien. Accueillir une personne ou donner à boire constituent des gestes quasi routiniers. Et pourtant Jésus en fait l'éloge. Combien plus l'amour de ses parents et de ses enfants nous attira-t-il la faveur de Dieu! À nous de trouver d'autres gestes concrets pour vivre notre foi et illustrer notre choix en faveur de Jésus.

Daniel Montpetit

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1890. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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