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Trente-troisième dimanche ordinaire A - 17 novembre 2002
 
À nous de choisir : fidélité ou paresse

La parabole des talents (Matthieu 25, 14-30)
Autres lectures: Proverbes 31, 10-13.19-20.30-31; Ps 127 (128);
1 Thessaloniciens 5, 1-6

Le 27 juin 2002, sur le marché des cours de Montréal, l'or valait 486$ CAN l'once et l'argent 7,26$ CAN. Considérant que, du 2e siècle A.C. au 1er siècle après J.-C., la valeur du talent a varié entre 26 et 34 kilogrammes , les 8 talents (au poids de 26kg), que le maître à distribuer entre ses serviteurs, lui auraient rapporté la somme de 556 441,60$ CAN (argent) ou près de 35.6 millions $ (or). La somme est approximative mais, toute proportion gardée, elle démontre que la fortune du maître est colossale.

     La parabole se situe dans le contexte du dernier discours de Jésus dont le thème est l'accomplissement du royaume de Dieu. Elle est précédée de la parabole des dix jeunes filles dont le message porte sur la vigilance et le désir de rencontrer le Christ, l'époux des temps messianiques. Elle lui est reliée par le mot grec gar traduit par « en effet », indiquant ainsi qu'elle est une application concrète du désir de la rencontre du Christ. Elle est suivie de celle du jugement universel où les hommes seront jugés sur leur pratique inconditionnelle de la charité, comme voie de rencontre du Christ.

     Ces trois paraboles mettent donc l'accent sur le comportement des disciples durant le temps qui s'étend de la résurrection de Jésus jusqu'à son retour glorieux, évoqué ici par le départ du maître. La somme imposante que le maître confie aux serviteurs apparaît alors comme le trésor de l'Évangile que le Christ a remis à ses disciples pour qu'ils le proclament et le fassent fructifier dans le cours de l'histoire humaine.

     Les bons serviteurs sont qualifiés de « fidèles » tandis que le mauvais est qualifié de « paresseux ». Ce dernier justifie son inaction par un jugement porté sur son maître. Prétextant la sévérité du maître, il a pensé bien faire en gardant le talent intact. Mais le maître y voit plutôt une crainte mal placée qui n'engendre que la paresse, comme ceux qui s'en tiennent à une observance stricte des préceptes de la Loi pour ne pas déplaire à Dieu. En revanche, le disciple fidèle n'est-il pas celui qui, épris d'amour pour l'Évangile, se laisse transformer par lui et qui, par son témoignage, attire au Christ d'autres disciples. N'est-ce pas cela faire fructifier le don de Dieu ? L'Évangile est un trésor qui n'a pas de prix qui. En y puisant et en le partageant, l'Évangile nous conduit à la véritable richesse qui est l'entrée dans la joie de notre maître, c'est-à-dire dans la plénitude de la vie et de l'amour qui est communion avec Dieu et ses enfants. C'est ce que démontrera la parabole du jugement universel.

Yves Guillemette, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1902. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Contre l'usure du temps