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Cinquième dimanche ordinaire B - 9 février 2003
 
Guérir, prier et enseigner :
voilà de sa vie tout l'abrégé!

Jésus guérit la belle-mère de Pierre (Marc 1, 29-39)
Autres lectures : Job 7, 1-7; Ps 146 (147)
1 Corinthiens 9, 16-19.22-23

 

En lisant l'Évangile d'aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser au refrain de l'hymne dont s'était doté, depuis sa fondation, le pensionnat où j'ai fait mon école secondaire : « Études, prières, leçons et travail, voilà de notre vie tout l'abrégé! »

     Pris dans son ensemble, le contenu de l'hymne véhiculait les idéaux de notre alma mater; à eux seuls, ces quatre mots étaient les piliers de la vie quotidienne des étudiants! Quatorze ans plus tard, ces termes : « Études, prières, leçons et travail » continuent à résonner encore et encore dans mon esprit. Jésus n'avait pas besoin d'un hymne pour articuler sa vie. Cette dernière était elle-même un hymne; son projet messianique, il n'avait qu'à le vivre!

     Cet extrait de l'Évangile de Marc (1, 29-39), qui présente la guérison de la belle-mère de Pierre, le franc succès récolté par Jésus suite aux nombreuses guérisons opérées et sa prière à l'écart, est un condensé de son activité missionnaire, au service de la Bonne Nouvelle. Il s'agit d'un ensemble composé des événements qui marquent le début du ministère public de Jésus.

     À en croire les livres du Lévitique et du Deutéronome, la maladie et la possession par le démon sont, dans la mentalité de l'époque, un signe du péché. Marc inscrit ces deux actions salutaires (guérison et exorcisme) dans le cadre d'un seul et même geste messianique qui rapporte un franc succès à Jésus (1, 32-34). On comprend donc que soulager la misère humaine, maîtriser le mal et la souffrance, c'est accomplir l'Écriture et faire advenir le règne de Dieu.

     Lorsque, le matin, Jésus se retire pour la prière, il veut laisser comprendre que ce qui fait vivre pleinement l'être humain, ce n'est pas d'être satisfait de ses bonnes actions; c'est plutôt la communion profonde avec Dieu. L'accomplissement des actes de bonté et de miséricorde au profit des plus petits ne doit jamais faire perdre de vue l'objectif initial et Celui qui en est l'artiste!

     En invitant ses disciples à aller ailleurs, afin qu'il y prêche aussi, Jésus souligne le troisième et central élément de sa manifestation messianique, montrant par là qu'il sait merveilleusement concilier tous les impératifs qu'elle commande (cf. Jacques Hervieux). Les guérisons opérées sont un signe de l'authenticité de la Bonne Nouvelle, annoncée en actes et en paroles.

     Une question nous est alors posée : au milieu de toutes les sollicitations de notre société capitaliste et néo-libérale, saurons-nous dire de notre vie qu'elle est, à sa manière, un abrégé de trois réalités : soulager la misère humaine, prier et enseigner?

Jean-Chrysostome Zoloshi, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1914. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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