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Huitième dimanche ordinaire B - 2 mars 2003
 
Le temps de l'alliance nouvelle

Jésus et le jeûne (Marc 2, 18-22)
Autres lectures : Osée 2, 16-17b.21-22; Ps 102 (103);
2 Corinthiens 3, 1b-6

 

L'extrait choisi de l'évangile de Marc parle d'une controverse entre Jésus et des intervenants à l'esprit sournois sur une question de jeûne et de nourriture (vv. 18-22; aussi, 2, 15-17,23-28). Suivent deux courtes paraboles qui élargissent l'horizon en présentant une révélation sur les relations d'ordre nuptial entre Dieu et son peuple.

     Le jeûne! Certains Juifs semblent exigeants, voire rigoristes, et d'autres, laxistes ou libres quant aux coutumes reçues. Mais pourquoi jeûnait-on chez le peuple juif? Les raisons sont nombreuses : soit pour détourner la colère de Dieu ( 1 Rois 21, 27-29), implorer la protection du Seigneur (Esther 4, 15-16), ou exprimer le deuil (2 Samuel 1, 12); soit pour manifester un esprit de pénitence, exprimer une humble dépendance devant Dieu, manifester l'espérance des temps messianiques. Le jeûne était obligatoire au grand jour des Expiations. Certains, comme les Pharisiens et les disciples de Jean-Baptiste, se l'imposaient deux fois par semaine. Oui, le jeûne peut être un moyen de grandir spirituellement. Avec le temps, la conscience juive s'est affinée, comprenant que le sacrifice spirituel de l'offrande de soi-même dépasse le sacrifice matériel.

     Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas? demande-t-on à Jésus (v. 18)? Ils ne peuvent tout simplement pas faire ce qui serait absurde, sans aucun sens, car Jésus entretient avec eux une relation aimante. Une connivence s'est établie. Il est présent et quand l'Époux est là, on partage sa joie, on accueille dans l'allégresse le don du Père à l'humanité.

     Vient le jour où l'absence de l'Époux succède à sa présence. Il s'agit sûrement du temps de la passion et du temps après l'Ascension, celui de la vie en Église. Le temps obscur de notre foi, le temps de ce monde qui éloigne souvent notre regard de l'essentiel. C'est alors un temps de jeûne où la Parole fait vivre, où le Corps ressuscité et eucharistié du Christ redonne force et patience, où le désir de lui être uni s'avive, s'approfondit, jusqu'au second avènement du Seigneur.

     Les deux brèves paraboles invitent les croyants à s'installer dans la réalité radicalement nouvelle et décisive qu'apporte le Christ ressuscité. Les symboles du vêtement neuf et du vin nouveau indiquent que l'Alliance de Dieu avec l'humanité s'est définitivement accomplie en la personne de Jésus. Pour notre plus grande joie!

Julienne Côté, CND

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1917. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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