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Vingt-septième dimanche ordinaire B - 5 octobre 2003
 
Une question vieille comme le monde

Mariage et divorce (Marc 10, 2-16)
Autres lectures : Genèse 2, 18-24; Ps 127-(128); Hébreux 2, 9-11


 
La loi

Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme? (Marc 10, 2) Question vieille comme le monde! Elle se pose au temps de Moïse, au temps de Jésus et encore aujourd'hui. À cette interrogation donc, Jésus ne répond pas abruptement. Il préfère d'abord faire appel à la mémoire : Que vous a prescrit Moïse? (v. 3) Puis, se rendant compte que l'auditoire est bien au fait, il ajoute le motif de la permission : l'endurcissement du cœur (v. 5). Enfin, Jésus va mettre ces spécialistes de la Loi devant une autre Loi, celle des origines où il est demandé de ne pas désunir ce que Dieu a uni dès le commencement de la création (v. 6).

Les coupables
     Aucune réaction des pharisiens n'a été retenue par le rédacteur. C'est de retour à la maison (v. 10) que les disciples veulent en savoir davantage. Ils semblent insatisfaits des réponses de leur Maître. Aussi, ce dernier apporte des précisions en qualifiant d'adultère la brisure du lien qui fait de l'homme et de la femme une même chair. Et il ajoute que le péché d'adultère est autant le péché de l'un comme de l'autre. D'ailleurs le geste de Jésus en faveur d'une femme prise en flagrant délit d'adultère (Jn 8, 1-11), fera grand bruit en rétablissant justement la part de responsabilité des partenaires et des accusateurs.

La leçon
     Polygamies, unions brisées, adultères sont des situations que l'on rencontre presque à chaque page de la bible. Et Dieu ne semble pas s'en scandaliser car plusieurs de ces infidélités s'insèrent dans l'histoire du salut et notamment dans la généalogie de Jésus. Nous pourrions même dire que cette patience de Dieu envers les faiblesses de ses créatures a aidé celles-ci à découvrir que le pardon est une autre manière de nommer l'amour.

Le neuf
     Pour saisir un peu à quel point un amour véritable est immortel, il faut avoir expérimenté comment l'amour du Christ est tendresse et bonté. Et cette expérience suppose que cet amour a été accueilli avec un cœur d'enfant. La fin de l'évangile nous apprend en effet, comme en prime, que le Royaume de Dieu doit être reçu dans nos vies à la manière d'un enfant (v. 15). Et cette manière est simple tout en étant exigeante : aimer Dieu qui nous aime et aimer l'autre avec le cœur de Dieu.


Ghislaine Salvail. SJSH
M. en théologie
Licence en Littérature française
Baccalauréat en enseignement

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1939. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Tolérance? Cohérence!