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Deuxième dimanche de Pâques C - 18 avril 2004
 
L'éloge de la foi

Jésus apparaît à ses disciples (Jean 20, 19-31)
Autres lectures : Actes des Apôtres 5, 12-16; Ps 117 (118);
Apocalypse 1, 9-11a.12-13.17-19

 

Après la passion et la mort de Jésus, les disciples se sont enfermés à huis clos. La peur paralyse, centre l'individu sur lui-même et l'empêche de risquer la liberté et l'amour : voilà ce que vivent les collaborateurs de Jésus. Leur état d'esprit les empêche de comprendre la signification profonde des derniers événements.

     Le premier jour de la semaine, devenu par la suite le « Jour du Seigneur », Thomas s'était éloigné de la communauté. Cependant, huit jours plus tard, il est là pour extérioriser son incrédulité et exprimer son besoin de vérification. Thomas veut-il des preuves? Si oui, se fie-t-il vraiment à la parole de l'autre? Qu'a-t-il vu dans la passion et la mort de Jésus? Un échec brutal, ou l'expression de l'amour infini de Dieu, le Fils qui vit jusqu'au bout sa mission?

     Le récit nous dit que Thomas va du doute à la confession de foi la plus entière et la plus vivante. Cela signifie que la vue et l'écoute vont transformer en confession de foi son besoin de voir les marques de la crucifixion. Avec l'écoute, la personne franchit le seuil de la relation, puis de l'amour. La genèse de la foi implique l'écoute, la confiance, l'abandon; ensuite, le signe donné prend son sens. Les pharisiens n'ont pas cru, les disciples croient; c'est dire à quel point le signe se dévoile pour toute personne qui croit déjà ou qui est prête à croire.

     Heureux ceux qui croient sans avoir vu! (v. 29). Les croyants et croyantes d'aujourd'hui sont aussi privilégiés que les disciples; ils n'ont rien à leur envier. Ils s'appuient sur la Parole de Dieu et adhère à Jésus, le Vivant. Car, comme l'exprime l'exégète M.-E. Boismard, « si le signe est un moyen normal donné, aux hommes pour croire en la mission de Jésus, la foi véritable n'a pas besoin de signes pour l'étayer » (Synopse, 1977, p. 473).

     Le lecteur peut s'attarder aux conversions des disciples, mais il est bon et nécessaire de découvrir par quoi passe la reconnaissance de la résurrection de Jésus. C'est l'Esprit qui transforme en profondeur les disciples, les recrée et leur apporte la paix. L'évangéliste Jean dit que Jésus répandit sur eux son souffle (la traduction littérale est : « souffla sur eux »). Comment ne pas penser au récit de la création, en Genèse 2, 7? La vie des apôtres au service du Royaume de Dieu commence : Jésus, le Ressuscité les envoie. Par le pardon sacramentel, les croyants feront l'expérience spirituelle d'une puissance de vie, ils effectueront un passage de la mort à la vie.

Julienne Côté, CND
Professeure au Collège Régina Assumpta

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1967. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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