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chronique du 14 juin 2005
 

In memoriam

« Soyez donc sans crainte... » (Matthieu 10, 31).

 

Un professeur de 4e année avait distribué des feuilles de papier à sa classe. Elle a demandé à ses élèves d'écrire toutes les choses qu'ils aimeraient faire mais ne se pensaient pas capables de faire.

     Chaque élève s'est mis à écrire ses « je ne peux pas » : je ne peux pas envoyer le ballon dans le panier, je ne peux pas calculer des divisions avec des fractions, je ne peux pas écrire sans faire de fautes... Même le professeur a écrit sa propre liste : je ne peux pas convaincre la mère de Daniel de venir aux rencontres de parents, je ne peux pas amener ma fille à vider le lave-vaisselle, je ne peux pas décider Alain à être moins violent...

     Après avoir écrit ainsi pendant dix minutes, chacun a plié sa feuille et l'a mise dans une boîte à souliers. Puis toute la classe est sortie en procession jusqu'à la cour de récréation.

     Dans un coin de la cour, le professeur et ses élèves se sont relayés pour creuser un trou afin d'enterrer leurs « je ne peux pas ». Le professeur a placé la boîte à souliers au centre du trou et a demandé à ses élèves de joindre les mains et d'incliner la tête. Puis, elle a prononcé cet éloge funèbre :

     « Mes amis, nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour honorer la mémoire de Je ne peux pas. Pendant qu'il était avec nous sur cette terre, il a touché la vie de chacun de nous. Vont lui survivre ses frères et ses sœurs : Je peux, Je veux et Je vais le faire. Ils ne sont pas aussi connus que Je ne peux pas et ne sont sûrement pas aussi forts que lui. Mais, peut-être un jour, avec notre aide, ils pourront laisser une marque encore plus profonde dans notre monde. Que Je ne peux pas repose en paix et que chacun de nous prenne sa vie en main et continue d'avancer en son absence. Amen ».

     Une fois la cérémonie d'enterrement terminée, tout le monde est retourné en classe pour partager un goûter funéraire : des biscuits, du pop corn et du jus.

     En avant de la classe, le professeur a affiché une pierre tombale en papier où c'était écrit : « En mémoire de Je ne peux pas, décédé le 20 septembre 1998 ». L'affiche est restée dans la classe toute l'année. Et chaque fois qu'un élève s'échappait et disait :« je ne peux pas », le professeur pointait du doigt la pierre tombale. Alors, l'élève se rappelait que Je ne peux pas était mort et il faisait un nouvel effort (Connections, 1999).

LIEN : Nous désirons tous faire le bien et vivre selon l'Évangile, et dire notre foi aux autres. Mais souvent, la peur d'être jugés et d'être rejetés nous font hésiter et nous paralysent. L'Évangile d'aujourd'hui nous invite, comme cette classe de 4e année, à « enterrer » nos je ne peux pas, non dans le sens de refouler nos peurs, mais dans le sens de faire place à la confiance et tenter un nouvel effort. Le Seigneur vient nous libérer de nos peurs pour nous apprendre le courage et la confiance.

     La peur a frappé à la porte. La foi est allée répondre. Il n'y avait personne. Martin Luther King.

 

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L'allumeur de réverbères