Je préfère le voir

Et le Verbe s'est fait chair (Jean 1, 14)

Une petite fille avait très peur de la noirceur. Tous les soirs, quand venait le temps de monter à sa chambre pour aller faire son petit dodo, sa maman demeurait toujours près d'elle lui racontant des histoires, lui chantant des chansons jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Mais un soir la maman ne pouvait demeurer près de la fillette. Cette dernière lui dit : « Reste avec moi, maman, tu sais que j'ai peur la nuit! Tu n'as rien à craindre ma chérie, tu n'es jamais seule! Le Seigneur est toujours avec toi », lui dit sa maman. « Mais où est-il? Je ne le vois pas ». « Il est dans ton cœur », reprend la maman. « Non, maman! Je préfère le voir comme je te vois, toi, avec un visage, des yeux, des cheveux, un bon sourire, une belle voix pour me consoler et des mains comme les tiennes pour me caresser ».

LIEN : Par sa réaction, cette fillette venait de faire la lumière sur le mystère de l'incarnation que nous célébrons en cette fête de la Nativité de Jésus. Elle voulait un Dieu incarné. Elle voulait un Dieu qu'elle pouvait voir et sentir près d'elle. N'est-ce pas de cette façon que Dieu s'est pleinement révélé à nous. En effet, l'Amour infini du Père pour nous s'est manifesté à travers l'incarnation de son Fils unique. Avec la naissance de Jésus, c'est Dieu qui prend notre visage, nos yeux, nos mains et notre cœur pour exprimer son Amour pour nous. C'est donc à nous maintenant, qui avons reçu la grâce de devenir des fils et des filles de Dieu en Jésus Christ, d'incarner et de rendre visible cet Amour infini du Père par nos paroles et nos gestes quotidiens.

Chronique précédente :
La visite de Dieu