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chronique du 14 février 2006
 

Touché par le Maître


Jésus dit au paralysé : mon fils, tes péchés sont pardonnés (Mc 2, 5).

Il était cabossé, tout égratigné, et le crieur
Pensait qu'il perdait son temps
À mettre aux enchères ce vieux violon.
Mais il le présenta avec un sourire :
« Combien m'en donnerez-vous,
bonnes gens? cria-t-il.
Qui parlera le premier?
Un dollar, un dollar, et puis deux! seulement deux?
Deux dollars, et qui m'en donnera trois?
Trois dollars une fois, trois dollars deux fois.
Adjugé pour trois... » Mais non.
Venant de l'arrière de la salle,
Apparut un homme aux cheveux gris
Qui s'avança et prit l'archet dans ses doigts;
Après avoir dépoussiéré le vieux violon,
Et serré les cordes qui s'étaient relâchées
Il joua une mélodie si pure et si douce
Que les anges n'en chantent pas de plus belles.
La musique cessa, et le crieur,
D'une voix tranquille et basse
Dit : Combien me donnerez-vous
pour ce vieux violon?
Et il le montra ainsi que l'archet.
« Mille dollars! Et qui m'en donnera deux?
Deux mille! Et qui m'en donnera trois?
Trois mille une fois, trois mille deux fois
Adjugé pour trois mille dollars ».

Les gens applaudirent, mais quelques-uns s'écrièrent :- Il sait que le jugement cloue ce paralytique au sol plus sûrement que sa paralysie. Avant de le remettre debout, il lui rend d'abord confiance et veut l'arracher à la condamnation de son entourage. Le pardon est nécessaire à la guérison.

« Nous ne comprenons pas,
Pourquoi sa valeur a-t-elle changé?»
La réponse fusa : « Parce que le Maître l'a touché »
(M. Welch, Histoires d'amour et de courage).

*****

LIEN: Il y en a plus d'un parmi nous, que le péché a désaccordés, dont l'âme cabossée, toute égratignée pareille à ce violon est vendue pour pas cher : de quoi manger, un verre de vin, un jeu... et il ou elle va son chemin.

     Une fois, deux fois, trois fois et presque adjugé. Mais le Maître arrive et la foule frivole comprend difficilement le changement qui s'opère et la valeur d'une âme que le Maître a touchée (M. Welch).

     Jésus a aussi voulu aller à la racine de la maladie. Plutôt qu'un miracle spectaculaire, il cherche d'abord à guérir en profondeur, pour toujours. Il sait que pour ses contemporains la paralysie est signe de péché (comme pour d'autres contemporains l'est le chômage, le sida, la nationalité, etc.). Il sait que le jugement cloue ce paralytique au sol plus sûrement que sa paralysie. Avant de le remettre debout, il lui rend d'abord confiance et veut l'arracher à la condamnation de son entourage. Le pardon est nécessaire à la guérison.

 

Chronique précédente :
Un marin compatissant