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chronique du 28 mars 2006
 

J'abandonne!


     Une missionnaire était malade depuis huit ans, et elle ne pouvait pas comprendre pourquoi Dieu la laissait souffrir ainsi. Chaque jour, elle priait Dieu de lui redonner la santé afin qu'elle puisse reprendre son travail de missionnaire. Mais, ses prières restaient toujours sans réponse. Un jour, au bord du désespoir, elle cria vers Dieu : « D'accord, j'abandonne. Si tu veux que je sois invalide, c'est ton affaire ». Deux semaines plus tard, elle était complètement guérie (Mark Link, Years A, B, C, Séries I, p. 27).

*****

LIEN: Ce fait vécu n'est pas une recette pour obtenir une guérison, ni une explication de l'origine de la souffrance. Elle reprend plutôt la parole de Jésus contenue dans le texte d'aujourd'hui: pour porter du fruit, nous devons renoncer à notre propre volonté et accepter celle de Dieu. Concrètement, mourir à notre volonté peut vouloir dire d'être prêt à renoncer à notre fierté pour reconnaître nos faiblesses, pour demander de l'aide, pour pardonner à ceux qui nous ont fait mal.


Philippe et Ernest

     Alors que l'hiver agonisait sous le soleil du printemps, le petit Philippe assistait à la mort lente et cruelle d'Ernest, son bonhomme de neige, qui partait en vapeur, comme l'âme d'un saint montant vers Dieu.

     Les larmes aux yeux, Philippe s'en voulait d'avoir confectionné Ernest et de s'être attaché à lui. Il savait bien pourtant que le printemps finirait par arriver et qu'il briserait leur amitié. Mais dès la première neige, il s'était laissé prendre et, sortant de vieux boutons et un foulard troué, il avait, avec patience et minutie, donné vie à Ernest.

     Tous les jours de l'hiver, Philippe allait voir son ami, il s'amusait près de lui, il lui confiait ses secrets.

     Maintenant, tout était fini. Insensiblement, des liens se créent; sensiblement, ils se brisent. « On ne m'y prendra plus, jura Philippe, je ne ferai plus jamais de bonhomme de neige! ». Puis, se penchant, il prit le foulard et les boutons, et les rangea soigneusement... pour l'hiver prochain.

*****

LIEN: La vie est faite de brisures, de ruptures, de départs, de séparations qui nous déchirent et nous font mal. Mais l'évangile du grain de blé nous rappelle que le risque d'être blessé et de perdre est le prix de l'amour. C'est en se donnant aux autres qu'on peut être comblé, c'est en allant au bout de soi-même qu'on peut apprendre et grandir, c'est en mourant qu'on peut renaître à la vie nouvelle.

 

Chronique précédente :
Aimer le fils