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chronique du 9 mai 2006
 

Conviction ou opinion

Ce qui glorifie mon Père, c'est que vous produisiez du fruit en abondance et que vous soyez pour moi des disciples (Jean 15, 8).

     Alors qu'il visitait la vieille Europe du 19e siècle, le poète allemand Heinrich Heine et un ami s'étaient arrêtés devant la cathédrale d'Amiens en France. « Dis-moi, Heinrich, pourquoi les gens ne sont-ils plus capables de construire des monuments comme cela? »

     Heinrich répondit : Dans ce temps-là, les gens avaient des convictions. Nous les modernes, nous avons des opinions. Il faut plus que des opinions pour construire une cathédrale.


LIEN : À moins que Jésus ne fasse vraiment partie de nos vies, la foi que nous disons aujourd'hui est condamnée à s'étioler et à mourir parce qu'elle est vide. À moins d'embrasser l'Évangile et son esprit de générosité, de compassion, de pardon, notre profession de foi n'est qu'une opinion qui ne veut rien dire. Le Christ ressuscité nous invite à être des « branches convaincues » bien soudées à la vigne de sa vie et de son amour.

*****

Ne pas se forcer le coeur

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit ... (Jean 15, 5).

     On avait insisté auprès d'une adolescente pour qu'elle se joigne à un groupe qui allait visiter des personnes âgées à l'hôpital et leur offrir des fleurs. Elle aurait préféré aller au Centre d'achats avec des amis, mais elle décida d'aller à l'hôpital, un peu de reculons. Et cela paraissait dans son visage.

     Une dame âgée, qui ne manquait pas de flair, lui dit : « Ma petite fille, j'espère que tu aimes faire ce que tu fais cet après-midi ». Et la jeune fille, s'accrochant un sourire au visage, s'empressa de protester qu'elle adorait faire cette visite. Et la dame ajouta : « Tant mieux ma petite fille, car dans la vie il ne faut pas se forcer le coeur! » (John Shea)

LIEN: Porter du fruit ne consiste pas à se forcer le coeur mais à s'ouvrir à la personne de Jésus et à sa parole. Alors nous porterons du fruit, comme de source, comme les branches qui accueillent la sève venant du tronc. « Demeurez en moi comme moi en vous ». Notre Église peut nous apparaître bien vieille à certains jours. Et pourtant à chaque année il y a de nouveaux bourgeons, grâce à la vitalité qui lui vient de son Seigneur, toujours vivant! Voyons-nous les nouvelles pousses?

 

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