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chronique du 13 juin 2006
 

Le pain de l'unité

Prenez, ceci est mon corps... Ceci est mon sang (Marc 14, 22.24)

Un missionnaire dans un village du sud du Honduras partageait le quotidien d'une population très pauvre. Les enfants de la région souffraient de malnutrition et les mamans cherchaient désespérément un moyen de leur assurer la vie. Au Tiers-Monde, la solidarité et la mise en commun des ressources sont la richesse de base. Les mères se sont regroupées et ont demandé qu'on les aide à faire du pain. Autour de ce désir de pain commence une aventure de solidarité entre Honduriens et Québécois.

     Des gens d'ici, sensibilisés à ce besoin par le missionnaire, contribuent au départ d'une boulangerie communautaire. Quelques centaines de dollars et s'élève une construction en rondins de bois, on y place des tables sur un plancher de terre battue et on construit un four juste à côté. Puis, une organisation de soutien missionnaire s'engage à fournir la farine et le lait pour fabriquer le pain. Les « petits pains » ont d'abord nourri les enfants et les aînés du village. Les mamans font le pain, des handicapés font le feu, surveillent la cuisson, ensachent les pains. Chacun est mieux nourri, les handicapés ont un travail, leur goût de vivre retrouvé parce qu'ils sont utiles. Le pain est offert à tous. Ceux qui peuvent le payer permettent de faire tourner ce qui est devenu maintenant une entreprise communautaire dans des locaux plus convenables.

LIEN: Le pain a transformé la vie de cette communauté de plus de 6 000 personnes. Il a nourri et rassemblé, il a redonné de la saveur à la vie. Il a été espérance et motivation, il a de plus été lien de fraternité et d'amitié entre des gens d'ici et des gens du Honduras.


Ce n'est qu'un peu de pain,
du pain sec
comme en mangent les pauvres.
C'est du pain des jours de faim,
du pain des jours sans argent,
quand il n'y a plus rien d'autre à manger
et que l'armoire est vide.

Ce pain, autrefois,
était dispersé dans les champs de blé,
dans la campagne.
Nous avons moissonné le blé,
nous l'avons moulu en farine,
nous l'avons pétri en pâte
pour en faire un seul pain.
De même, mon Dieu,
rassemble-nous de partout,
pétris-nous ensemble
pour faire de nous un seul Peuple.

(J. Debruynne, Eucharistie, p. 105).

Chronique précédente :
Le vieux moine