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Des signes particuliers de la présence de Dieu...
Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie... Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger? (Jean 6, 51-52) Dieu avait décidé de rendre visite aux gens de la terre. Il envoya donc en reconnaissance un ange qui lui décrirait l'état des choses avant sa propre visite. L'ange revient et donna à Dieu le compte rendu suivant : « La plupart des hommes manquent de nourriture et la plupart d'entre eux manquent d'ouvrage ». Dieu dit : « Alors je vais me faire nourriture pour ceux qui ont faim et travail pour ceux qui sont chômeurs! » (Anthony de Mello, Comme un chant d'oiseau). LIEN: La chair au sens biblique, c'est tout ce qui fait la réalité de l'homme, avec ses possibilités et ses faiblesses. Dans un moment unique de l'histoire, Dieu a pris chair en Jésus, son fils. Il s'est investi, il s'est donné définitivement à notre monde. Il continue de nous être offert dans l'eucharistie et les autres sacrements, et à travers d'autres médiations, telles que nos frères et sœurs, les signes des temps, le travail humain... Nous vivons une crise des médiations. Nous voulons aller directement à Dieu sans passer par le Christ, ni l'Église, ni les sacrements. Ce n'est pas d'aujourd'hui : « Comment cet homme-là peut-il donner sa chair à manger? » Invitation nous est lancée d'ouvrir des yeux neufs sur le pain de l'eucharistie, offert en abondance pour que la Vie soit, et sur les autres « incarnations » de Dieu dans notre monde dans les êtres humains qui sont le cœur, les yeux, les mains de Dieu aujourd'hui... Quand nous avons œuvré toute la semaine pour bâtir un monde plus humain, nous portons tout ce travail à l'eucharistie célébrée le jour du Seigneur. Après avoir participé à l'eucharistie et communié au même pain, nous sommes invités à porter cette vie, cette communion par notre présence, notre travail quotidien. Je suis venu pour que le monde ait la vie... * * * * * La générosité de Dieu se découvre à travers tout l'amour qu'il a manifesté en donnant son Fils. Cette abondante gratuité s'est manifestée à travers l'histoire et aujourd'hui quand ce Fils devient Pain rompu pour que le monde ait la Vie. Cette source jamais tarie coule pour tous ceux et celles qui acceptent d'avoir faim et de se nourrir. Ce pain, nul ne peut se le donner à soi-même, il doit se présenter à la table de l'Église de Dieu. Cette Église, dans ses membres et ses dirigeants, aura beau paraître faible, parfois médiocre; elle pourra toujours offrir ce dont nous ne pouvons pas nous passer, ce que nous n'avons pas mérité et ce qui nous est absolument nécessaire, le Pain de Vie.
Chronique
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