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chronique du 19 décembre 2006
 

Viens danser

Tu es bénie entre toutes les femmes (Luc 1, 42).


Jacques Grand'Maison se rappelle avec émotion le mot de sa petite nièce, Émilie, quatre ans et demi, qui venait de mettre un disque : «Viens danser, toi, grand-maman, ils sont tellement tristes eux autres. Toi, tu aimes la vie » (Jacques Grand'Maison, La part des aînés).

LIEN : Découvrir en chacun un espace où la rencontre est possible. En ce lieu, les mots peuvent se dire et les regards demeurer confidence. C'est la simplicité, cet espace d'accueil où l'autre se sent reconnu, écouté pour lui-même. Seule la voix qui parle au cœur ouvre le chemin de la véritable rencontre (Anne Sigier, Les regards d'enfants).

* * * * *

     Tant d'occupations, de distractions avant Noël occupent l'espace et le silence qu'il nous faut pour permettre la visite de notre Seigneur, pour le reconnaître en ceux qui nous entourent, pour vibrer et lui prêter attention, pour le laisser advenir dans notre vie.

     Marie et Élisabeth ont accordé à Dieu le temps et l'intériorité qu'Il lui fallait pour réaliser son œuvre en elles. Disponibilité de cœur, ouverture discrète à l'action de l'Esprit et voici que Noël advint.

     Ralentis-moi, Seigneur. Apprends-moi l'art de créer des îlots de silence, où je puisse m'imprégner de la beauté simple des choses : un nuage, un arbre, un fragment de musique. Incite-moi à élever mon âme vers toi, dans un élan de gratitude. Grave dans mon cœur la pensée que la vie n'est pas seulement faite d'instants à saturer d'activités; aide-moi à enclore de silence une partie de ma journée. Je t'en prie : parle-moi et aide-moi à t'écouter, afin que je rapporte ta paix plutôt que mon désarroi.

 

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