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chronique du 18 mars 2007
 

Le coucher de soleil

Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils...' Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller...' (Lc 15, 21-22).



Quelqu'un racontait l'expérience suivante :

     «Cette journée-là avait été très mauvaise. Tout allait de travers. C'était l'une de ces journées chaudes et humides de l'été où on a l'impression que le ciel nous pèse sur les épaules et nous enlève toute notre énergie et notre entrain.

     Au bureau, j'avais raté un travail et je n'avais pas le goût de le reprendre. J'avais eu à ce propos une violente prise de bec avec mon patron et je lui parlais comme un gamin, sachant bien au fond de moi-même que j'avais tort. Un peu plus tard, j'insultai une collègue, sans le vouloir. Et, dans un excès d'impatience et de colère, en cherchant un dossier introuvable, je lançai au bout de mes bras ma tasse de café qui se brisa en mille morceaux et qui égratigna le mur. Dehors, c'était l'orage; tout comme à l'intérieur de moi.

     En sortant du bureau, tard à la fin de la journée, je décidai de faire un petit détour vers la mer, pour me calmer un peu les nerfs et reprendre mes esprits. Je n'étais vraiment pas fier de moi. Quelle ne fut pas ma surprise d'apercevoir un superbe coucher de soleil qui m'attendait. Des teintes flamboyantes d'orangé, de pêche et de saumon, bornées de petits nuages mauves et violets, s'étalaient devant moi dans une splendeur hallucinante. Dans cet azur coloré, des hirondelles tourbillonnaient joyeusement dans une ronde incessante, et des goélands retournaient gracieusement vers la mer, sous la brunante.

     Aussitôt, en voyant ce spectacle, une grande paix s'installa en moi. Je ne méritais pas ça, je n'avais rien fait pour mériter un aussi beau coucher de soleil. Malgré toutes mes bêtises de la journée, un cadeau si extraordinaire et si beau m'était donné tout à fait gratuitement. Et c'est comme si j'avais entendu une voix me dire : 'Je ne te condamne pas. Va, et désormais, ne pèche plus!'»


LIEN: En racontant la parabole de l'enfant prodigue, Jésus veut nous mettre en présence de l'infinie gratuité de Dieu qui donne son amour, non selon les mérites de chacun, mais selon la générosité de son cœur de père. Une gratuité qui est paix et qui libère.

 

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