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chronique du 15 janvier 2008
 

Déception


Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jean 1, 29).

Une légende raconte que dans un pays qui avait passé des décennies sous la gouverne d’un roi despote, son successeur, au jour de son couronnement, voulut poser un geste de réconciliation et de paix envers ses sujets. Il demanda donc à son entourage de chercher qui était la personne la plus isolée et la plus pauvre dans son royaume. Il irait manger chez elle pour donner à tous un signe de son désir d’être proche de son peuple, même des plus humbles parmi eux. Une veuve qui demeurait seule dans une cabane en forêt fut choisie. Elle était transportée de joie, mais elle a tout de même demandé qu’on lui laisse un peu de temps pour se préparer à recevoir son royal visiteur.

     Des jours, des semaines, des mois ont passé et le roi attendait toujours un signe de la dame pour se rendre chez elle. Il essaya donc de savoir ce qui causait ce retard. Il apprit que la veuve, avec l’aide d’à peu près tous les gens du royaume, était en train de faire bâtir un château magnifique pour recevoir son souverain. C’est seulement de cette façon, pensait la dame, qu’elle serait digne de recevoir le roi.

     En apprenant la nouvelle le roi fut bien déçu de cette incompréhension. Son peuple n’avait pas compris qu’il désirait vraiment les rencontrer dans leur vulnérabilité, juste comme ils étaient (Rev. Bill Bausch. A world of Stories for Preachers and Teachers).

LIEN : La liturgie d’aujourd’hui nous invite à pénétrer au cœur du mystère central de notre foi : le Sauveur si longtemps attendu est venu. Il est difficile pour nous, qui avons grandi dans la foi catholique, de partager la joie immense qu’ont connue les Juifs convertis au christianisme quand ils ont accueillir le Sauveur tant attendu. La venue du Libérateur demeure du domaine intellectuel si elle ne devient pas une réalité pour nous dans notre vie quotidienne. Comme la veuve de la légende ne remettons-nous pas à plus tard cet accueil? Comme elle, nous avons des arguments bien sensés, croyons-nous, pur reporter l’accueil de Celui qui vient changer nos vies. Le mystère prend un sens pour nous dans la mesure où nous le laissons pénétrer nos pensées et influencer nos comportements. Jésus est la lumière qui donne sens et définition à la vie. Sa participation aux grands mystères de la souffrance et de la mort qui sont bien présents dans nos vies, nous aide à les accepter avec la ferme assurance qu’ils sont des chemins vers Dieu (Inspiré de Michael Prior, C.M. Issue 17, Ordinary Time Readings).

 

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