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chronique du 29 janvier 2008
 

La douceur persuasive


Heureux les doux, car ils hériteront la terre (Matthieu 5, 4).

Un autobus circulait à vive allure sur une route étroite et cahoteuse en Afrique de l’Ouest. Il était rempli d’étudiants. Ceux-ci crièrent cavalièrement au chauffeur de ralentir, mais son visage restait impassible. Jamais il ne modifia sa vitesse. Les esprits s’échauffaient et le ton montait de plus en plus. Tout à coup, un médecin accompagnant le groupe se leva et se dirigea vers le chauffeur et, sur un ton singulièrement doux, lui murmura à l’oreille : « J’ai promis de ramener tous ces jeunes gens en bonne santé à la maison. Vous seriez aimable de bien vouloir ralentir ». Le résultat releva presque de la magie; le chauffeur acquiesça volontiers à la demande du médecin, il sourit et se mit aussitôt à ralentir. Douceur!

LIEN : Cette histoire met en lumière un des principaux aspects de la douceur : la non-violence. Elle contraste avec l’arrogance et la dureté. Elle se présente comme un moyen de désamorcer les conflits et même de les transformer en facteur de cohésion où tout le monde peut bénéficier de l’effet ainsi obtenu : la concorde, la sécurité, la paix. À l’instar de Jésus maître « doux et humble de cœur », le médecin a su également se montrer solidaire de ceux et celles dont il avait la charge. Il s’est mis au service de l’intérêt et du bien de ceux qui subissaient de la part du chauffeur une pression qui aurait pu leur être néfaste. La douceur apparaît donc, d’une part, comme la qualité de celui qui renonce à répondre à la provocation sur un ton agressif et, d’autre part, comme une disposition de cœur caractérisée par la bienveillance, la prévenance et l’attention aimante. De ce double point de vue, la douceur est profondément évangélique.

 

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Le goût du risque