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chronique du 13 mai 2008
 

Sauvetage en mer


Car Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jean 3, 16).

     Il y a plusieurs années, dans un petit village de pêcheurs hollandais, un jeune garçon fit connaître au monde les récompenses découlant d'une bonne action. Du fait que le village entier reposait sur l'industrie de la pêche, il était nécessaire d'avoir une équipe de sauveteurs volontaires en cas d'urgence.

     Une nuit que les vents faisaient rage, les nuages crevèrent et une forte bourrasque fit chavirer une embarcation en mer. À bout de ressources et en difficulté, l'équipage lança un appel de détresse. Le capitaine du canot de sauvetage sonna l'alarme et les villageois se rassemblèrent sur la place du village surplombant la baie. Pendant que l'équipe de sauveteurs mettait leur embarcation à l'eau et se frayait un chemin à travers des vagues rugissantes, les villageois attendaient impatiemment sur la rive, munis de lanternes pour baliser le chemin du retour.

     Une heure plus tard, l'embarcation de sauvetage réapparut dans la brume et les villageois réjouis s'élancèrent pour l'accueillir. Tombant épuisés sur le rivage, les volontaires rapportèrent que l'embarcation n'avait pu prendre un passager de plus et qu'ils avaient dû laisser un homme derrière. Un seul passager de plus aurait sans doute fait chavirer le bateau et tous auraient été perdus.

     Avec frénésie, le capitaine fit appel à une autre équipe de volontaires pour aller chercher le dernier survivant. Le jeune Hans, âgé de 16 ans, s'avança. Sa mère s'accrocha à sa manche, en implorant : « N'y va pas, je t'en prie. Ton père est mort dans un naufrage, il y a dix ans, et ton frère aîné, Paul, est disparu en mer depuis trois semaines. Hans, tu es tout ce qui me reste ».

     Hans répondit : « Mère, je dois y aller. Qu'arriverait-il si tout le monde disait : ' Je ne peux pas y aller, que quelqu'un d'autre le fasse '? Mère, cette fois je dois faire mon devoir. Lorsque vient l'appel, nous devons y répondre chacun à notre tour ». Hans embrassa sa mère, rallia l'équipe et disparut dans la nuit.

     Une autre heure s'écoula, qui sembla une éternité à la mère de Hans. Enfin, l'embarcation apparut dans la brume. Hans se tenait à la proue. Les mains en porte-voix, le capitaine demanda :« Avez-vous trouvé l'homme perdu? » À peine capable de contenir sa joie, Hans cria avec excitation : « Oui, nous l'avons trouvé. Dites à ma mère que c'est mon frère aîné, Paul! » (Dan Clark dans Bouillon de poulet pour l'âme, II, p. 31-32)

LIEN : Le don de soi qui sauve, n'est-ce pas une façon - partielle, certes, mais quand même juste - de parler de la Trinité? C'est grâce au don du Père, par l'envoi de son Fils et de l'Esprit, que la vie nous a été donnée. Mais c'est un mystère de foi qu'on ne peut saisir que dans la prière : « Les meilleures et les plus belles choses ne peuvent être vues ni touchées... On peut simplement les ressentir au plus profond de son cœur » (Helen Keller).

 

Chronique précédente :
La rivière qui devint nuage