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chronique du 3 juin 2008
 

La cruche brisée


Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs (Matthieu 9, 13).

     Un vendeur d'eau se rendait chaque matin à la rivière pour remplir ses deux cruches et partait vers la ville pour distribuer l'eau à ses clients.

     Une des cruches permettait à son propriétaire de faire beaucoup d'argent parce qu'il n'y avait pas de fissures en elle. Elle gardait toute son eau. L'autre cruche, quant à elle, ne rapportait pas beaucoup d'argent parce qu'elle était fissurée et que, le long du chemin menant à la ville, elle perdait continuellement de l'eau.

     Cette cruche brisée, on décida de s'en débarrasser et on l'a mise au dépotoir. Le vendeur d'eau continua à effectuer son trajet avec deux cruches parfaites, qui ne coulaient pas. Au bout de quelques jours, passant par le chemin menant à la ville, quel ne fut pas son étonnement de constater que les fleurs qui bordaient le chemin étaient toutes en train de dépérir. Le vendeur d'eau en comprit vite la raison. La cruche dont il s'était débarrassée, c'était elle qui, chaque matin, en perdant de l'eau par sa fissure, arrosait le bord de la route et permettait à des fleurs de s'épanouir sur un terrain si hostile (Anonyme).

LIEN : Comme disait Charles Péguy : « Les honnêtes gens ne mouillent pas à la grâce ». Suivre Jésus, ce n'est pas faire partie d'un groupe de gens parfaits. C'est plutôt laisser la grâce agir en moi pour communier à cette attitude de Dieu qui va jusqu'à aimer ce qui, à mes yeux, semble méprisable. C'est non seulement aimer le plus petit de mes frères, mais aimer aussi ce qui est le plus « petit » en moi, ce qui semble être le moins honorable. C'est consentir à ce que l'amour de Dieu aille jusque-là, dans les parties les moins aimables de mon être, afin que sa grâce transfigure mes misères et que surgisse d'elles des « fleurs » sur le chemin de ma vie.

 

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Une histoire de limaçons