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Les Psaumes

 

David
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chronique du 20 décembre 2002
 

« Assidus à la prière »

Dans toutes les cultures, la prière est un élément essentiel de la religion. Les croyants et les croyantes ont toujours eu et ont encore ce désir profond de s'adresser à leur Dieu pour lui exprimer leurs joies et leurs peines, leurs besoins et leurs attentes. Notre tradition chrétienne nous a transmis un héritage presque inépuisable de formes de prières de même qu'une riche réflexion sur le sens de la prière et de ses différentes formes. Cette année, dans cette chronique, je vous propose ma brève exploration du monde des Psaumes, le seul livre consacré entièrement à la prière, dans la Bible, et qui constitue toujours la source principale de la prière liturgique officielle de notre Église, la Liturgie des heures. On sait, par le Nouveau Testament, que Jésus lui-même (Mc 14,26) et les premiers chrétiens (Col 3,16) ont prié avec les Psaumes.

     Mais avant de plonger dans le Psautier, en manière d'avant propos, voici une réflexion sur la prière dans les premières communautés chrétiennes.

Lire 1 Tim 2,1-8
  1. Quel est le contenu de la prière chrétienne selon ce passage? « À quelles intentions » doit-on prier?
  2. Quel est le fondement de cette prière?
  3. Quelles dispositions doit avoir la personne qui prie?

Observations

     Notons tout d'abord une donnée difficile à percevoir dans la traduction. Le passage commence par un verbe cher à Paul: j'exhorte. C'est le terme employé, dans les grandes épîtres, pour introduire la section des directives pratiques et de l'enseignement moral (voir Rm 12,1; 15,30; 16,17; 1 Co 1,10 etc...). Cette introduction souligne l'importance de ce qui suit.

     L'auteur énumère ensuite demandes, prières, supplications, actions de grâce (v. 1). Il n'est pas facile d'établir des distinctions précises entre chacun de ces termes. Il paraît clair que pour l'auteur, la prière comporte à la fois demande et remerciement, les deux aspects étant aussi inséparables que les deux faces d'une pièce de monnaie. La prière doit nécessairement s'ouvrir aux autres, être attentive à tous les besoins du monde. Une attention spéciale doit être portée aux personnes qui exercent des responsabilités sociales et politiques puisque d'elles dépendent la paix publique et le bonheur des citoyens (v. 2). La prière des chrétiens doit donc avoir toujours une dimension universelle. Elle doit aussi avoir une dimension missionnaire puisque Dieu veut le salut de tous les humains et la connaissance par tous de la vérité (v. 4; voir aussi v. 7).

      La prière est spécifiquement chrétienne si elle s'enracine dans le mystère du Christ mort et ressuscité. Jésus est le seul médiateur entre Dieu et l'humanité. C'est par lui seulement que les humains peuvent avoir accès auprès de Dieu à cause de l'offrande qu'il a faite à Dieu de sa propre vie (vv. 5-6). La prière chrétienne doit être prière en union avec le Christ et, d'une certaine manière, prière du Christ.

     Ceux et celles qui prient doivent faire leurs les sentiments qui furent ceux de Jésus lui-même (voir Phil 2,5) et faire disparaître de leur coeur la colère, les disputes, en somme tout ce qui les éloigne des autres plutôt que de contribuer à créer l'unité. On rejoint ainsi l'enseignement de Jésus lui-même qui commande de se réconcilier avec son adversaire avant d'offrir un sacrifice à Dieu (voir Mt 5,23-24).

     Cette brève exploration n'épuise pas toute la richesse de la prière chrétienne. Elle rappelle simplement certains aspects fondamentaux qui pourraient aider, au cours des mois à venir, à faire nôtre la prière que nous a laissée le premier peuple de l'Alliance, les Psaumes.

Jérôme Longtin, ptre

 

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