Les Psaumes conduisent au bonheur

Les 150 psaumes sont répartis en cinq livres et dans chacun de ces cinq livres, on trouve des béatitudes (« Heureux! »). Celui ou celle qui a édité le Psautier a donc voulu donner au lecteur un moyen sûr de devenir heureux.

     Lorsque le Psautier s'ouvre, on trouve la béatitude : « Heureux l'homme qui murmure la loi jour et nuit! » (Ps 1,2) Il s'agit de la loi de l'amour qui doit habiter nos pensées constamment. Le psaume qui termine le premier livre débute par les mots : « Heureux qui pense au pauvre et au faible; au jour de malheur, Yahvé le délivre. » (Ps 41,2) . La loi de l'amour privilégie les plus mal pris. Aussi le psautier insiste sur la justice ou le respect des droits de chacun : « Heureux qui observe le droit, qui pratique en tout temps la justice! » (Ps 106,3) Il convient de placer en Dieu seul sa confiance car il la mérite plus que tout autre être : « Heureux qui a l'appui du Dieu de Jacob et son espoir en Yahvé son Dieu. » ( Ps 146,5) Un temps spécial de la vie humaine est celui de la fête en l'honneur de Dieu. La réjouissance liturgique est un moment de bonheur intense: « Heureux le peuple qui connaît l'acclamation! Yahvé, à la clarté de ta face ils iront; en ton nom ils jubilent tout le jour. » (Ps 89,16-17) Qu'il fait bon choisir Yahvé pour Dieu et se savoir choisi par lui : « Heureux le peuple dont Yahvé est le Dieu! » (Ps 146,15) L'amitié avec Dieu est possible, nous dit le psautier. Comment la cultiver et la faire grandir? Sans doute en réfléchissant beaucoup à ce chemin parcouru avec lui depuis qu'il nous a appelé à la vie. Souvent le psautier dit que la gloire appartient à Dieu. De belles finales l'expriment dans la beauté : « Béni soit Yahvé, le Dieu d'Israël, qui seul a fait des merveilles; béni soit à jamais son nom de gloire, toute la terre soit remplie de sa gloire! » (Ps 72,18-19) Cette finale se trouve également ailleurs (Ps 106,48 par exemple). Le psautier est bel et bien un recueil qui est à la fois pour la gloire de Dieu et pour le bonheur des hommes.

Pierre Bougie, PSS
professeur au Grand séminaire de Montréal