Appel au Dieu fidèle, contre des ennemis menteurs :
le Psaume 12 (11)

Le psalmiste éprouve un moment de découragement devant la force du mensonge. Peut-être se souvient-il que depuis longtemps la tromperie semble avoir le dessus. Au jardin d’Eden, en désignant le fruit défendu, le serpent disait à quelqu’un qui l’écoutait avec naïveté: Vous serez comme des dieux (Genèse 3, 5). Le réveil fut brutal et alors presque immédiat. Les mensonges entendus dans la vie quotidienne sont par ailleurs si nombreux qu’on perd l’espoir de les discerner. La prière trouve à ce moment son sens. Le croyant aspire à des paroles pures, Dieu seul peut les lui donner (v. 7). Les mots du psaume permettent de les demander.

² Seigneur, au secours! Il n'y a plus de fidèle!
La loyauté a disparu chez les hommes;
³ Entre eux la parole est mensonge
Coeur double, lèvres menteuses.
⁴ Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,
Cette langue qui parle insolemment,
⁵ ceux là qui disent : « Armons notre langue!
À nous la parole! Qui sera notre maître? »
⁶ Pour le pauvre qui gémit,
Le malheureux que l'on dépouille,
Maintenant je me lève, dit le Seigneur;
À celui qu'on méprise, je porte secours.
⁷ Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,
Argent passé au feu, affiné sept fois.
⁸ Toi, Seigneur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujours de cette engeance.
⁹ De tous côtés, s'agitent les impies :
La corruption gagne chez les hommes.

     Les mensonges sont de toutes les catégories. Le mensonge d’excuse (Monsieur est en conférence) est une convention mais celui qui amène l’injustice a causé des catastrophes. Des hommes se sont trouvés pour appuyer l’esclavage (ce nègre n’a pas d’âme, on peut le réduire en servitude), d’autres perturbent la société contemporaine (ce fœtus n’est pas un humain, on peut l’avorter comme une partie du corps de la femme). Nous recherchons la vérité dans la parole de Dieu, dans les commandements qui révèlent la dignité de la personne. Pourvu que chaque membre de l’Église contribue à faire d’elle l’Église du Dieu vivant, colonne et support de la vérité (1 Timothée 3, 15) !