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chronique du 5 février 2016

 

« Et des bergers étaient... » (Luc 2, 8-13)

J’aime beaucoup cette période de l’année où l’on se retrouve en pleine naissance. La vulnérabilité et la fragilité d’un enfant nous rend davantage conscients de l’importance des pasteurs et ceux que la parole nous présente sont de pauvres bergers ignares, marginalisés, loin des pratiques et des conventions sociales mais qui montent la garde sur le troupeau.

     Je porte souvent le sentiment que notre monde occidental est en panne de bergers. L’éclatement des familles, et même des engagements religieux et sacerdotaux des dernières décennies ont fragilisé la réalité des familles et des communautés. Je ne crois pas pour autant que Dieu nous a délaissés. Comme ces bergers montent la garde pendant la nuit, Dieu veille. Et à son heure, il surgit.

 

     Et voilà que l’ange se tient au milieu d’eux. Sa gloire resplendit autour d’eux. Depuis bien des décennies, je suis témoin de cette gloire qui resplendit. Je l’ai personnellement expérimentée dans le cheminement avec mes deux fils adoptifs Claude et Éric qui illuminent ma vie et mon ministère.

     Je le touche avec des familles qui se réjouissent dans la venue d’enfants nombreux que Dieu confie à leur amour. Qu’elles soient des familles missionnaires du Chemin néocatéchuménal ou de familles chrétiennes qui cheminent dans l’Esprit de ce temps de nouvelle évangélisation. J’ai la joie d’être témoin d’une humanité qui se renouvelle à l’ombre de Dieu.

     Qui sont-ils ces couples étranges qui semblent être d’un autre siècle? Leurs ouvertures démesurées à la vie sont-elles un signe ou un jugement ou tout simplement une grande joie proposée à notre siècle?

     Je ne me lasse jamais de les accueillir dans ce qui semble folie pour notre monde mais qui est sagesse de Dieu. Car l’avenir ne peut avoir d’autre visage que celui de nos enfants engendrés dans le présent de notre réalité actuelle que nous portons avec joie et reconnaissance pour les offrir dans la confiance pour la construction et l’avènement d’un monde meilleur.

     Lorsqu’un monde devient inapte à la naissance nouvelle, il s’enferme dans un repli mortel qui coupe le souffle de ce qu’il y a d’éternel dans la l’humanité créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Je me reconnais dans cette ivresse des familles qui portent un désir infini de s’ouvrir à la vie et qui se consacrent à être des gardiens de ce qui leur est confié par Dieu.

     Il ne s’agit pas de question de nombre mais d’espérance. Il en va de même de nos ministères dont la fécondité ne se mesure pas à la quantité de nos assemblées mais à la profondeur de l’espérance  qui s’y manifeste.

Pierre Desroches

Article précédent :
Le paralytique (Lc 5, 17-26)