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Le verset du jour

 

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réflexion du 11 décembre 2017

 

Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »
Isaïe 35, 3-4

« La vengeance qui vient, la revanche de Dieu… » Voilà de quoi entretenir l’idée selon laquelle l’Ancien Testament dépeint Dieu comme violent, intraitable, vengeur… Comme pour tout passage de la Bible, il importe de tenir compte du contexte historique et littéraire, de remettre les choses en perspective, de se rappeler que certaines expressions d’autrefois n’ont pas toujours la même portée qu’aujourd’hui… Et effectivement, si on regarde un peu plus loin que le bout de son nez, la suite du texte nous amène ailleurs : « Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes. » (vv. 5-7) Eh bien, ce serait ça, « la vengeance qui vient, la revanche de Dieu » ? Plutôt soft, non? Mais pas dépourvu d’intérêt non plus : à en croire le prophète, en effet, Dieu se vengerait non pas en attaquant ou en éliminant ses supposés adversaires, mais plutôt en ramenant du bien-être là où il fait défaut, en repoussant les ténèbres du désespoir, en relevant ceux qui croûlent sous le poids des jours. Un Dieu « vengeur » comme celui-là, pourquoi pas?

Jean Grou

Réflexion précédente :

Réflexion du 4 décembre 2017