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LE MESSIANISME (1/4)

 

David, fils de Dieu

[ David ] Emmanuel | Jésus | Serviteur |
 

Yahweh, le Dieu d'lsraël, a voulu se révéler à son peuple et mettre en marche, dès le temps présent, sa libération et son Salut en utilisant les différentes institutions humaines bien connues à travers le monde entier. Si une société veut non seulement survivre, mais aussi se développer, elle doit se donner les moyens nécessaires pour assurer une juste distribution des tâches communes et garantir le respect des droits de chacun de ses membres. Dans l'antiquité, la royauté formait le cadre de la réalisation d'un tel idéal. Yahweh n'a pas dédaigné de s'en servir.

     Les tribus laissées à elles-mêmes subissent des attaques constantes d'ennemis, sur toutes les frontières. Elles décident donc de se donner un chef unique, qui verra à unifier toutes les forces de résistance pour instaurer la paix à l'extérieur comme à l'intérieur de petit peuple qu'elles forment. Cette initiative, après des hésitations, reçoit la pleine approbation de Yahweh par la bouche du prophète Natân: son oracle reste le fondement obligé de ce que nous appelons couramment le messianisme (2 S 7,1-17).

     Le roi David est donc chargé par Yahweh lui-même de réaliser la pleine liberté de son peuple : « C'est moi qui t'ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour être chef de mon peuple Israël. » (v. 8) Cette mission, le roi la reçoit dans le rite de l'onction royale, d'où le titre de oint (mashiah) qui lui est désormais attribué. Ce rôle de sauveur du peuple, le roi le joue en protégeant ce peuple des ennemis extérieurs comme en le défendant de violents en son sein. Pour Yahweh, cette mission est si grande qu'il exige la garantie de sa propre présence efficace, comme celle d'un père au près de son fils : « Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils. » (v. 14) Seul le roi portera ce titre de « fils de Dieu » dans l'Ancien Testament, comme signe de la grandeur et de la noblesse de son action aux yeux de Dieu lui-même et des Israélites.

     Toutefois, cette dignité n'est pas automatique: elle revêtira le roi à condition qu'il soit le premier fidèle à respecter l'alliance conçue au Sinaï entre Yahweh et Israël (Exode 19-24). Natân est discret sur cette condition; d'autres prophètes sauront la préciser avec grand soin.

Guy Couturier

 

Suite de la série :
Emmanuel, « Dieu avec nous »

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Pourquoi des paraboles?