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chronique du 9 mai 2003 | |||||
L'enlèvement
d'Élie
Élie se situe lui-même parmi les héritiers de Moïse et le fait de rouler son manteau pour en faire un bâton signifie qu'il agit à la manière de Moïse ouvrant la mer des Roseaux avec son bâton (voir Ex 4,16). Même si les eaux ne touchent pas au corps d'Élie et d'Élisée, le symbolisme de l'eau est tout de même à retenir. L'eau est une réalité menaçante et meurtrière. Elle a noyé le pharaon, symbole des forces du péché. Élie qui traverse les eaux du Jourdain fait une expérience de mort et de salut. L'autre symbolisme est celui de l'incorporation (on est baptisé dans le Christ pour être incorporé à lui, devenir membres de son corps). Ainsi Élie est comme ré-enfanté à la vie du peuple de Dieu en étant plongé dans l'eau qui est symbole de la terre de Dieu, celle qui lui appartient d'une façon plus étroite. Son ascension au ciel imite le destin d'un grand héros de l'Orient ancien, Unapishtim, cet être extraordinaire de la Mésopotamie. Élie, héros d'Israël, ne lui est pas inférieur. Lui aussi meurt d'une mort glorieuse et il est glorifié dans la sphère des êtres célestes. Pierre Bougie, PSS
La construction de l'identité sectaire à Qumrân
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