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Comprendre la Bible
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chronique du 17 février 2006
 

La vie économique au temps de Jésus
 

La Palestine, située au carrefour de l’Égypte et de la Syrie, de Rome et de l’Orient, ne connaît pas d’homogénéité ethnique, même si l’élément juif est prépondérant à Jérusalem. Ailleurs, le long du littoral méditerranéen et en Galilée par exemple, la population est bigarrée, tant au niveau de la race que de la culture.

     La Galilée était renommée pour ses mouvements populaires tandis que les groupes aristocratiques étaient concentrés à Jérusalem. Il y avait une nette séparation entre les classes sociales. La puissance économique était aux mains de l’aristocratie hérodienne et des familles sacerdotales. Les pauvres étaient très nombreux et se retrouvaient en majorité dans les campagnes. Le chômage était élevé en Palestine. Une parabole comme celle des ouvriers de la dernière heure illustre la situation déplorable de l’emploi. Beaucoup de paysans, dépossédés de leurs terres ou ne parvenant pas à en assumer les coûts d’exploitation, devaient se rendre dans les villages y chercher du travail.

     Sous le règne d’Hérode le Grand, le phénomène d’urbanisation s’accentua. Le roi fit construire de nouvelles villes, dont Césarée et Sébaste, ou restaurer des villes anciennes, telle Tibériade. Mais ces constructions exigeaient des prélèvements de taxes importants et eurent pour conséquence l’appauvrissement de la population tant urbaine que rurale.

     La Palestine est avant tout un pays agricole. Les principaux produits sont les olives, les céréales, les légumes, le raisin et le miel. On compte aussi de nombreuses plantations d’arbres fruitiers et de palmiers. Le petit bétail des steppes transjordaniennes produisaient la laine. Les produits de la pêche suffisaient à l’alimentation quotidienne pour une bonne partie de la population. Les pêcheurs du lac de Tibériade et du littoral de la Méditerranée jouissaient d’un rang social honorable. Le commerce prit de l’ampleur avec l’urbanisation. Les grands centres de commerce se trouvent surtout le long du littoral : Gaza, Ptolémaïs et Césarée, le principal port de mer. Le commerce est surtout exercé par des colons grecs et des marchands étrangers. Les Juifs ouvrirent des boutiques et des banques. Les nombreux pèlerinages qu’il fallait effectuer à Jérusalem ont joué un rôle important sur les infrastructures commerciales le long des principales routes. La Palestine est pauvre en métaux. Il faut les exporter à des prix élevés, en plus des lourdes taxes douanières. Il en résulte que l’industrie est très peu développée. C’est plutôt l’artisanat ou les petits métiers qui sont florissants. On exploitait également le bitume de la mer Morte et des carrières de pierre.

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Chronique précédente :
L’administration romaine de la Palestine au tournant de notre ère