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chronique du 14 septembre 2007
Cana et sa localisation
Pourriez-vous me dire où se situe la ville de Cana (ville du premier miracle de Jésus) dans la région du Proche-Orient? Serait-ce la même ville de Cana au sud Liban? J’ai aussi entendu parler de célèbres grottes à Cana (sud Liban) où se serait produit ce miracle? Savez-vous quelque chose sur ces grottes. (Arthur)
La localisation des sites bibliques n’est pas toujours facile. Si certains sites ont été faciles à identifier et ne font aucun doute (Jérusalem, Sichem, Béer-Shéva, Hébron, Jéricho, etc.), d’autres ne l’ont jamais été avec certitude. C’est surtout le cas des sites mineurs qui ont cessé d’être occupés. Pour une identification sûre, il faut trouver un document quelconque avec le nom de la ville, ce qui est rarissime. C’est après la paix constantinienne (312 de notre ère), au moment où les chrétiens étaient désormais libres d’aller en pèlerinage en Terre Sainte que la « manie » d’identifier tous les sites dont parle l’évangile, voire toute la Bible, s’est donné libre cours. C’est ainsi qu’on connaît parfois plusieurs sites pour la même ville. Cana est un de ceux-là.
La ville n’est mentionnée que dans l’évangile selon Jean (Jn 2,1-11 ; 4,46-54) et doit être située en Galilée ou près de Nazareth puisque l’évangile affirme que Jésus y a commencé son ministère (Jn 2,1.11). Il faut donc exclure le sud Liban qui est bien trop loin. En effet, il était fréquent d’avoir plusieurs villes avec le même nom. Par exemple, les nombreuses « Alexandrie » au temps d’Alexandre le Grand ou « Césarée » au temps des empereurs romains.
Vue aérienne de Kefar Kenna
(photo : BiblePlaces.com)
La localisation la plus généralement acceptée pour Cana est Kefar Kenna, située à 6 km au nord-est de Nazareth. Il s’agit aujourd’hui d’une petite ville encore habitée où l’on vend... du vin! Une autre possibilité est Khirbet Kana, un tell situé à 14 km de Nazareth. Le maître mot en ce qui concerne les localisations est « prudence ». En effet, quelques siècles se sont écoulés entre les événements et les identifications qui, souvent, ne voulaient que satisfaire les pèlerins. Quant aux grottes de Cana, je n’en sais rien du tout, mais je suspecte tout ce qui a une prétention de miraculeux...
Chronique précédente :
Patriarches et toponymie