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chronique du 27 février 2009 |
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Guérison ou maladie psycho-somatique?
Le Christ guérissant un aveugle Issus, en général, de milieux paysans de Galilée, les malades guéris par Jésus sont souvent des gens qui ne peuvent pas se payer de médecins. Ils sont défavorisés économiquement, socialement et religieusement. Le théologien Richard Bergeron les appelle « les maganés de l’existence ». Leur guérison leur permet d’être pleinement réintégrés dans la communauté. Mais, dans les évangiles, les guérisons ne sont pas là pour nous renseigner sur le malade, mais bien plutôt pour nous parler de Jésus. Sur treize histoires de guérisons, dans l’Évangile de Marc, il y a quatre exorcismes qui mettent en évidence le savoir des démons sur Jésus ! Dans l’Évangile de Matthieu les dix guérisons (Mt 8-9) qui suivent le Sermon sur la montagne (Mt 5-7) nous présentent Jésus comme étant le nouveau Moïse. Ces agencements rédactionnels ne contredisent pas le fait que Jésus ait guéris de nombreux malades car plusieurs guérisons se retrouvent dans des couches rédactionnelles très anciennes. D’ailleurs les adversaires de Jésus lui reprochent de chasser les démons par le Prince des démons (Mc 3,22). Le Talmud de Babylone rapporte que Jésus a été crucifié la veille de la Pâque « parce qu’il avait pratiqué la sorcellerie » (Sanh 43a). Son ministère était reconnu même par ses adversaires. Ses guérisons étaient considérées comme « magie » pour les uns, manifestations de la puissance de Dieu par les autres. D’où lui venait ce pouvoir de guérir? Il y a un endroit dans l’Évangile de Marc où Jésus répond à cette question : « Tout est possible à celui qui croit. » (Mc 9,23) Jésus tirait de sa foi, la possibilité de guérir et il interprétait ces guérisons comme étant l’expression de la venue du Règne de Dieu sur terre.Chronique précédente : |
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