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Comprendre la Bible
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chronique du 26 octobre 2012
 

Jésus est-il ressuscité?

tombeau ouvert

QuestionLes études bibliques nous apprennent à aller au-delà d'une lecture littérale de la Bible. Plusieurs récits semblent avoir peu de fondements historiques. Si on peu remettre en question les passages de l'évangile, qu'en est-il de la résurrection ? Peut-on y croire de façon raisonnable? (Jack)

RéponseOn m’a demandé de répondre à votre question à savoir si, dans la foulée de nombreuses remises en question du caractère historique de personnages et d’évènements bibliques, finalement il ne fallait pas aussi questionner l’authenticité de la résurrection. Vous terminez votre demande en disant que, si c’est trop complexe pour y répondre par échange de courriels, vous aimeriez qu’on vous suggère des lectures accessibles à des non-spécialistes.

     Bien, je ne veux pas me défiler car il y a toujours moyen de répondre dans un échange écrit, mais il est quand même difficile de le faire de façon à rendre justice à une telle question. Je vous propose donc de lire la plaquette Jésus est-il ressuscité? Et nous? publiée chez Fides en 2011. Dans la première partie, « Jésus est-il ressuscité? », sur une trentaine de pages, je donne des éclaircissements sur le sujet qui sont très accessibles. En fait, cette plaquette a fait fureur dans les médias et auprès du public. Après l’avoir lue, si vous avez encore des questions, ça me fera plaisir de discuter avec vous.

Quelques extraits de cet ouvrage

« Un évangile, c’est [...] un genre littéraire. La clé pour comprendre un livre ou un texte réside dans son genre littéraire. On n’aborde pas un poème de la même manière que l’on aborde la page frontispice d’un journal! L’évangile est un genre littéraire qui ne prétend pas à l’historicité, à l’authenticité des faits; il n’aspire pas à présenter une biographie de Jésus mais un enseignement de foi, un enseignement catéchétique. » - Odette Mainville

« Les disciples prétendent qu’ils ont vu Jésus vivant [après sa crucifixion]. Que faut-il en penser? Chose certaine, il s’est passé quelque chose d’assez puissant pour les transformer. Pourquoi, en effet, la compagnie même de Jésus avant sa mort n’avait-elle pas pu venir à bout de leur ignorance et de leur peur, quand en réalité ils bénéficiaient de la force de sa présence? Et comment se fait-il qu’après l’expérience de la rencontre, donc en l’absence du Maître, ils ne craignent plus rien ni personne et trouvent le langage juste et les mots appropriés pour proclamer cette rencontre, leur proclamation recevant même un accueil dépassant tout ce que Jésus avait pu faire lui-même? Supercherie? Pourtant, ils n’étaient préparés à rien de tel. » - Odette Mainville

« Comment alors définir cette expérience initiale [vécue par les disciples]? Bien malin qui prétendrait pouvoir la décrire avec précision. Mais ici, je vais dire bien humblement ce que je crois. Il faut tout d’abord exclure la matérialité corporelle du Vivant [...]. On pensera plutôt à une rencontre de foi, une vision ou une expérience faisant appel aux sens internes. Le temps d’un flash mais qui ne laisse aux bénéficiaires aucune place au doute. » - Odette Mainville

« La “ résurrection ” de Jésus n’est pas un concept qui nous donne de l’information sur l’avenir, mais un concept qui dit tout sur l’orientation à donner à nos vies. La résurrection de Jésus n’est pas une chose à proclamer, elle n’est même pas, comme telle, une chose à croire. Elle est un concept à déconstruire, à l’écoute de la Voix millénaire qui nous parle au cœur, dans le but d’entrer en résonance avec l’espérance qui a conduit nos frères et sœurs de jadis à l’utiliser. » - André Myre

« La promesse finale, quelle que soit l’appellation qu’on en donne: libération, salut ou résurrection, ne trouve pas son contenu dans une définition de ces différents concepts. C’est ailleurs qu’elle trouve son contenu, précisément dans l’être humain que je suis en train de devenir à la suite de Jésus. Ce qui m’arrivera sera dans la continuité avec ce que je suis déjà, en compagnie de mes frères et soeurs que j’aime. C’est seulement en nous regardant, ensemble, dans la lignée de Jésus, que nous pouvons commencer à répondre à la question: Et nous? La réponse ne se trouve nulle part ailleurs. C’est à partir de ce que nous sommes, ensemble, que l’espérance découvre sa direction et ce vers quoi elle pointe, et non à partir d’un quelconque concept, si sacré soit-il, hérité du passé. » - André Myre

« À mon avis, la question de la matérialité de la résurrection de Jésus est loin d’être importante et ne devrait pas se poser. La réponse à cette question se trouve en fait dans notre propre rencontre de cette chose, de cette réalité qui bouleverse notre intérieur et qui nous met en chemin, le même que prirent ceux qui ont connu Jésus. Ce que l’on peut faire, c’est mettre en commun nos diverses expériences de rencontre, nos diverses façons de cheminer, et y relever les similitudes, les différences. Il faut apprendre à dire « je » au cœur de cette expérience fondamentale qu’est celle de “croire sans avoir vu” ». - André Myre

Odette Mainville

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Le roi Salomon