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chronique du 10 janvier 2006
 

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La suite du Christ, devenir un briseur de solitude (2e partie)


Malgré la faute originelle, Dieu a décidé de continuer son grand projet d'amour par l'incarnation de son Fils, Jésus.

     Et le Verbe s'est fait chair; il a habité parmi nous. C'est de la plénitude qui est en lui que nous avons reçu grâce après grâce. Personne n'a jamais vu Dieu; mais un Dieu, Fils unique qui demeure dans l'intimité du Père, lui l'a fait connaitre (Jean 1, 14.16.18).

     Jésus est venu rétablir la communauté d’amour : Voici ce qu'est l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est Lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime d'expiation pour nos péchés. Dieu, nul ne l'a jamais contemplé. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour, en nous, est accompli (1 Jean, 4, 10.12).

Le projet de Jésus
     Le projet de Jésus est de réunir dans l'unité les enfants de Dieu dispersés, isolés (Jn 11, 52). C’est ce projet qui est confié à l'Église, aux disciples de Jésus, à chacun de nous dans « l'arc-en-ciel » de nos projets pastoraux, de nos engagements, de nos cheminements dans la vie de foi.

Quel est le projet numéro 1 de tout être humain?
     Que vous soyez seul ou en groupe, prenez le temps nécessaire pour répondre à cette question : « Quel est le projet numéro 1 de tout être humain? »

     Voici des choix possibles :

     Le projet numéro 1 de l’être humain est de : trouver un sens à sa vie; profiter de la vie au maximum; survivre; trouver le bonheur; être en bonne santé; trouver sa joie en Dieu; vivre autonome et libre; découvrir sa mission; un peu de tout cela.

Quelle est votre réponse?
     Quand une personne humaine vient au monde, cet acte est vécu de façon tout à fait personnelle et subjective. C’est seule qu’une personne naît. Quand elle décède, ce dernier acte est aussi vécu de manière personnelle et subjective. C’est seule qu’une personne fait l’expérience de mourir. Entre ces deux solitudes extrêmes, il y a une vie à vivre. Il y a un temps délimité pour chacun pour apprivoiser et assumer progressivement notre solitude fondamentale. Le chrétien a le bonheur inouï de pouvoir être accompagné dans sa solitude et dans sa recherche d’absolu par le Dieu de Jésus Christ.

    S’il est vrai que le projet de Jésus est de réunir dans l’unité les enfants de Dieu qui sont dispersés, isolés, solitaires (Jn 11, 52), ce projet commence à l’intérieur même de notre vie, de notre quotidien, de notre cheminement. Jésus veut briser notre solitude fondamentale qui, non assumée, non sauvée, risque constamment de nous replier sur nous-mêmes qui cherchons à tâtons et maladroitement à échapper au cercle vicieux de l’isolement. Plutôt que de fuir dans toutes les directions, y compris dans le péché, pour ne pas assumer notre solitude, le Christ nous propose une autre voie. Il nous demande la permission d’entrer dans nos vies pour habiter cette solitude si pesante qui est la nôtre. Il nous demande d’avoir compassion du « Vieil Homme » qui est nous, comme lui-même éprouve de la miséricorde à son égard.

     Pour revenir à la question : « Quel est le projet no. 1 de tout être humain? », il importe de prendre conscience que la vie est une comme une orpheline! La vie s’offre à nous, sans père, ni mère; on dirait qu’elle ne semble pas savoir d’où elle vient. Durant notre séjour terrestre, il nous est donné d’interroger la vie en sachant qu’elle a quelque chose de signifiant à dire pour chacun. Pour cela, il faut accepter que la vie nous dévoile que la personne humaine est l’enjeu d’un combat qui déborde l’aventure individuelle de chacun. La vie est porteuse de secrets qu’elle ne dévoile qu’aux courageux. La vie est orpheline d’un sens. Elle a besoin des humains pour révéler le sens qu’elle porte. Tous ceux qui accueillent la vie avec ses expériences les plus fortes montrent que cela vaut la peine de s’engager sur ce qu’on ne voit pas encore. Tous ceux qui vivent, agissent et ne se résignent pas à tourner en rond sont capables d’aller au-delà de ce qu’ils voient ou, encore mieux, ils voient déjà plus que ce qu’ils voient.

(suite à la prochaine chronique).

Propos recueillis par Pierre Alarie, bibliste
Montréal

Chronique précédente :
La suite du Christ, devenir un briseur de solitude (1ère partie)